Cet article date de plus de huit ans.

Intelexit : une vie après la surveillance

Une campagne lancée ce lundi par des activistes berlinois veut pousser les espions à la démission.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  ("Ecoutez votre cœur, pas des conversations téléphoniques" annonce la campagne © Intelexit.org)

 Ca a tous les dehors d'une blague provoc, mais ses instigateurs jurent qu'il n'en est rien : on a vu aujourd'hui débarquer sur le web le programme Intelexit , une campagne visant à inciter les espions de la NSA et du GCHQ (son homologue britannique) à la démission. Piloté depuis Berlin par un groupe de défenseurs de la vie privée en ligne, Intelexit prend la forme d'un site web et d'une campagne d'affichage et de tractage aux abords des sites de deux agences.

Du côté de Fort Meade, l'un des centres nevralgiques de la NSA, c'est par exemple un van qui va sillonner les rues, diffusant des messages capitalisant sur la désillusion des agents gouvernementaux, entrés dans les services de renseignement pour servir leur pays et non pas le mettre sous surveillance. "Ecoutez votre coeur, pas des conversations téléphoniques " annonce ainsi l'une des affiches créées par Intelexit. Malin.

Impossible de ne pas y voir la suite presque logique des révélations d'Edward Snowden, dont les répercussions continuent de secouer l'Occident. De nouvelles pages s'ajoutent d'ailleurs régulièrement au dossier : tout récemment, on apprenait que les espions anglais auraient eu pour projet de ficher la quasi-totalité des internautes selon leurs habitudes de navigation, projet qui réponderait au très cynique patronyme de Karma Police . Sans doute de quoi pousser certains à remiser leurs grandes oreilles. Iront-ils pour autant solliciter les services d'Intelexit ? Trop tôt pour le dire, mais la proposition est, semble-t-il, sur la table.

Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué Mars (et Jacques Cheminade); les suites de "l'affaire" Morano et cette étude qui en dit long sur la France, ainsi qu'un drôle de drapeau, à Nice.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.