Mediapart et Arrêt sur Images dans la tourmente
Les sommes donnent un peu le tournis : 4,1 millions d'euros pour Mediapart et 540.000 euros pour Arrêt sur Images. C'est ce que leur réclame le Fisc, dans le cadre d'un redressement fiscal. Il est reproché aux deux sites de s'être aligné sur la TVA de la presse traditionnelle, 2,1%, depuis leur lancement jusqu'en 2014, date à laquelle la TVA appliquée aux sites web (qui a oscillé entre 19,6% et 20% selon les années) a effectivement été ramenée dans les mêmes proportions que celle, très favorables, dont bénéficiait le papier. C'est justement parce qu'ils jugeaient cette différence de traitement absurde que les deux sites s'étaient volontairement, et ouvertement, placés dans l'illégalité.
Mais le revirement de l'Etat vis-à-vis de la TVA ne change rien pour l'administration fiscale, qui considère que de 2008 à 2014, les deux sites ont fraudés et doivent donc s'acquitter des arriérés de paiement. Seulement, les sites d'Edwy Plenel et Daniel Schneidermann sont indépendants, et n'ont donc pas d'autre choix que celui de se tourner vers leurs principaux soutiens : leurs lecteurs. Deux pages de crowdfunding ont été lancées, elles rencontrent visiblement un écho favorable. Elles sont à retrouver ici pour Mediapart et ici pour Arrêt sur Images.
Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué le jeu vidéo Christian Estrosi; cette folle histoire d'enfant disparu qui s'est auto-retrouvé; les chiffres de Facebook (et ses plans pour ce qui concerne la musique) ainsi que cette vente aux enchères totalement autre à base de cheveux de Kurt Cobaine et de flacons de pilules ayant appartenu à Elvis Presley.
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