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Où recherche-t-on le plus de dermatos, ophtalmos et sophrologues en France ?

Pour la première fois, les Pages Jaunes ont synthétisé l'ensemble des recherches effectuées par les Français sur leur site en matière de santé.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (© Maxppp)

A partir des données croisées et analysées du premier baromètre des Pages Jaunes en matière de recherches de professionnels de la santé, faisons un tour de France des particularités médicales. C'est dans les Côtes-d'Armor que l'on recherche le plus de magnétiseurs, dans le Vaucluse, ce sont les psychothérapeutes, dans les Hautes-Pyrénées, les sexologues, les allergologues à Bordeaux et les maternités à Toulouse.

Avec plus de 208 millions de requêtes en 2013, la santé est le premier motif de recherches sur les Pages Jaunes, que cela soit en tapant le nom de la profession ou d'un professionnel. A travers ce baromètre, son responsable Daniel Lemin explique à France Info qu'ils ont voulu donner une nouvelle interprétation des oasis ou des déserts médicaux.

"Traditionnellement, on rapporte le nombre de médecins au nombre d'habitants. Nous regardons directement la demande des Français par rapport au nombre de médecins. Nous sommes dans un ratio de demande par rapport à l'offre qui s'affranchit en partie du bassin de population en question".

L'essor des médecines douces

Cela donne ainsi des suprises comme les Hauts-de-Seine qui apparaissent comme le département le plus en manque de médecins généralistes avec le Loiret et le Rhône alors que ce n'est pas le cas si l'on se concentre exclusivement sur l'offre. "Il y a alors un allongement des délais pour ce type de rendez-vous dans ce département".

Autre donnée relevée dans ce baromètre : la progression des médecines dites douces ou alternatives. Plus de trois millions de requêtes en France en 2013, soit une progression de 71% sur deux ans. "Un autre besoin de soins peut-être lié à un contexte de crise ", hypothétise Daniel Lemin.

Au-delà de la démarche qui a d'ailleurs été présentée au Conseil national de l'ordre des médecins, lui voit un autre aspect pratique : "cet outil peut servir à un jeune médecin pour savoir où il peut s'implanter ou s'il doute de sa future spécialité. Cela peut aussi confirmer les professions où il y a des forts besoins. Après les médecins généralistes, ce sont les dentistes, dermatologues, les allergologues et les ophtalmologistes qui cumulent le plus de recherches".

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