Personne n'échappe à la police d'Internet
Faites vous une raison, nous vivons une époque qui rend le faux-pas impossible. On peut regretter cette interdiction de fait au droit à l'erreur, mais il faut bien avouer que dans certains cas, l'oeil grand ouvert du web a ses bons côtés. Prenez par exemple l'affaire qui agite - côté USA en tout cas - les réseaux sociaux depuis quelques jours. En début de semaine, un anonyme, , poste une vidéo rapidement devenue virale. On y voit un officier de police new yorkais prendre violemment à partie un chauffeur Uber. C'est en anglais, mais on comprend assez bien que l'échange n'est pas très amène:
Quelques instants auparavant, le chauffeur, Humayun, a fait signe au policier, qui tentait de stationner sur une voie de circulation, qu'il devrait utiliser ses clignotants. Ulcéré par la demande - pourtant faite de manière courtoise si on en croit le témoignage du passager - le policier lui intime l'ordre de s'arrêter, puis entreprend de lui hurler dessus pendant quelques minutes.
Outre la menace de l'arrêter - ce qu'il ne fait pas car, dit il, le chauffeur n'est "pas assez important " - l'officier se moque de son accent, lui demande "depuis combien de temps il est dans le pays ", tape contre les portières, bref déploie tout l'attirail de l'agression verbale. Problème, Sanjay, à l'arrière, filme tout. Sommée par les internautes de s'expliquer, la police de New York fait sa petite enquête et retrouve l'officier en question.
Il s'agit d'un membre de l'anti-terrorisme, que sa direction a vivement désavoué lors d'une conférence de presse, annonçant qu'il avait dû provisoirement rendre son badge et son arme, et qu'il allait être prochainement transféré dans un nouveau service. Ses collègues précisent que tout leur équipe traverse une période difficile, l'un des membres de l'anti-terrorisme étant hospitalisé dans un état critique, l'émotion pouvant donc sans doute expliquer, si ce n'est justifier, le pétage de plombs filmé. Plus de faux-pas on a dit, le web veille.
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