Un faux Jim Carrey aux César tchèques
Superbe démonstration de trolling de niveau olympique que celle à laquelle les téléspectateurs tchèques ont eu la chance d'assister ce week-end. Samedi soir se tenait l'édition annuelle du Lion Tchèque, les César du cinéma de République tchèque. Les organisateurs avaient prévu un gros coup. Une star, une vraie de vrai, venue straight from Hollywood , devait faire son apparition : Jim Carrey, héros de comédies cultes telles que The Mask , Dumb and Dumber ou Ace Ventura (et capable de coups d'éclat dramatiques, comme le prouvent les mémorables Truman Show , Eternal Sunshine of the Spotless Mind ou Man on the Moon ), était à Prague et devait débouler sur la scène du Rudolphinium. Sauf qu'à l'heure dite, les téléspectateur ont vu ceci :
Non seulement la performance est hautement discutable, mais surtout, ça n'est pas Jim Carrey. Pas du tout. Et pour cause : les organisateurs ont été piégés par un farceur anonyme et diablement bien organisé, qui les a fait contacter via un faux agent, et a débarqué avec gardes du corps et traductrice, histoire que la supercherie soit complète. Certes, ils auraient pu le regarder d'un peu plus près avant de se faire totalement avoir, mais on peut comprendre que dans l'excitation du moment, ils soient tombés dans le panneau.
Face à la fronde des spectateurs / internautes, ces mêmes organisateurs n'ont par contre pas opté pour la ligne de défense la plus simple. Niant l'évidence, ils ont affirmé pendant quasiment 24h qu'il s'agissait bien de Jim Carrey, et qu'il n'y avait aucune entourloupe. Acculés par le public - et par la réalité - ils ont fini par reconnaître s'être fait flouer dans de très belles proportions. Le faussaire, de son côté, entre directement au panthéon des arnaqueurs les plus gonflés du monde. Le défi est lancé, maintenant : qui veut se faire passer pour Thierry Lhermitte aux Oscar 2016 ?
Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué les déboires d'une poignée de candidats FN de l'Aude, piégés par leur passé numérique; l'idée suggérée par la CNCDH de la création d'une HADOPI bis chargée de la lutte contre la haine sur le web et la décision polémique de la Villa Tamaris de déprogrammer l'oeuvre "Sleep Al Naim " (à voir ci-dessous) de l'artiste marocain Mounir Fatmi, évoquant l'actualité récente pour justifier ce choix:
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