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#YaMeCanse : le cri d'exaspération des Mexicains contre leurs autorités

Ce hashtag, inspiré d'une phrase marmonnée par un procureur mexicain, est devenu la phrase de ralliement des Mexicains qui espèrent obtenir la vérité sur le sort des 43 étudiants disparus.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Capture d'écran Twitter)

Cela part d'une phrase marmonnée vendredi par le procureur général du Mexique Jésus Murillo Karam à destination de ses conseillers en communications. Il est en pleine conférence de presse où il vient de revenir sur les aveux de trois membres présumés du groupe criminel des Guerreros Unidos qui affirment avoir tué les 43 étudiants avant de les brûler. "Ya me cansé, traduisez "Cela me fatigue. On va arrêter la conférence de presse".

Une petite phrase qui n'a pas plu aux Mexicains qui l'ont détourné pour dire à leur tour ce qui les exaspérait dans ce pays via des vidéos, des tweets ou des photos. Cible principale, la collusion présumée dans cette affaire entre la police, la justice et la classe politique. Le mot-clé a été le plus utilisé lundi.

"Moi aussi, je suis fatiguée de voir des Mexicains disparus, des féminicides, des morts, des décapitations, des familles brisées, des mères sans fils, des fils sans pères. J'en ai assez de la classe politique qui séquestre un pays, qui est corrompue, qui ment, qui assassine" , témoigne cette cinéaste mexicaine.

Depuis le 26 septembre, 43 étudiants de l'école normale d'Ayitznopa de l'Etat du Guerrero au sud du Mexique ont disparu à la suite d'une attaque contre leur bus.

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