Cet article date de plus de deux ans.

Abdelhakim, 21 ans : "Si je deviens Français, pourquoi ne pas m'engager en politique"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Lundi 13 décembre, rencontre avec Abdelhakim, 21 ans, étudiant en formation d'ingénieur et originaire du Tchad.  

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
 

Direction la Cité internationale universitaire dans le 14e arrondissement de Paris pour rencontrer Abdelhakim, 21 ans. D’origine tchadienne, il est arrivé en France en 2017 pour faire des études d’ingénieur. Quel est son avis sur le droit de vote des étrangers ? Cette mesure a souvent figuré dans les programmes à gauche mais n’a jamais été adoptée. 

Pour Abdelhakim, il est tout à fait normal de ne pas disposer du droit de vote lorsque l'on est étranger. Il reconnaît cependant vouloir disposer du droit de vote pour s'exprimer et envisage de demander la nationalité française. "Est-ce que le vote d'un étranger sera le même que celui d'un Français ?", s'interroge Abdelhakim.

"Je ne suis pas Français donc c'est normal de ne pas avoir le droit de vote. J'aimerais demander la nationalité française."

Abdelhakim, 21 ans

S'il avait le droit de vote, il voterait "contre celles et ceux qui critiquent les étrangersZemmour et Le Pen, je les trouve trop radicaux. Ils ne défendent pas ma vision du monde, celle d'un monde global et mondialisé où chacun apporte ce qu'il a de meilleur pour construire une belle société". Abdelhakim se dit particulièrement touché lorsqu'il entend certains discours d'extrême droite. "Quand j'en vois certains qui qualifient les étrangers comme leur mal je trouve ça un peu dommage car il y a des étrangers qui font des études, qui travaillent et qui payent leurs impôts. On est toujours étranger sur cette Terre."

Amusé, Abdelhakim confie être intéressé par l'engagement politique. "J'aime bien monsieur Macron car il est ouvert comparé aux autres. Si je deviens Français pourquoi ne pas m'engager dans son parti, si son parti survit à tout ce qui se présente."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.