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Emilie, 20 ans : "La politique, c'est beaucoup de paroles en l'air"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Jeudi 18 novembre, rencontre avec Emilie, 20 ans, en CAP boucherie à Lons (Pyrénées-Atantiques).

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emilie, 20 ans, en CAP boucherie à Lons (Pyrénées-Altantiques). (MANON MELLA / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Direction Lons, une petite commune de 13 000 habitants, à côté de Pau (Pyrénées-Atantiques). C'est ici qu'Emilie, 20 ans, fait un CAP boucherie. "La passion de la viande, c'est une passion de famille. Mon arrière grand-père était boucher, mon grand-père aussi. Ça a toujours été une évidence pour moi. Ce que j'aime, c'est le contact avec les clients, le contact avec la viande, faire plaisir, donner de la bonne viande et faire marcher les petits producteurs."

Emilie a toujours vécu à la campagne, dans le Gers. "Dans mon village, on doit être 90 habitants. Je n'ai pas de voisins, j'ai toujours connu le calme et j'ai toujours mangé ce qu'on produisait. Après mon CAP, je retournerai dans la campagne parce que ça me manque, ce côté calme, entre autres." Depuis la crise sanitaire, Emilie trouve les gens "beaucoup plus stressées et agacées. Ma génération a été privée de plein de choses, comme le simple fait de s'amuser, par exemple."

La jeune bouchère trouve que la vie coûte chère pour les jeunes. "En tant qu'apprentie, je ne touche même pas un smic. Donc se payer du carburant et à manger, ce n'est pas facile tous les jours. C'est une vie un peu compliquée."

"Les 35 heures, on ne connaît pas"

La politique ? Pour Emilie, "c'est beaucoup de paroles en l'air". Malgré ça, elle tient au droit de vote et a déjà participé à une élection, celle du maire de son village, l'année dernière. "C'est toujours le même chez mes parents. Je le connais bien." En 2022, Emilie participera sûrement à la présidentelle mais elle ne sait pas encore qui elle choisira. "Même si je ne m'intéresse pas trop à la politique c'est vrai que c'est quand même notre avenir."

Si il y avait une mesure à prendre, Emilie voudrait qu'elle porte sur les salaires. "Nous, ici, les 35 heures, on ne connaît pas. Pour moi, il y a une grosse inégalité. Il y a des gens qui sont plus aidés que d'autres. Ce n'est pas facile de travailler avec du sang, avec du poids et avec le froid. Ce n'est pas facile, mais quand on est passionné, on peut le faire !"

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