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Mathilde, 24 ans : "C'est triste de se dire qu'on va voter pour nos valeurs et que ça ne servira à rien"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Vendredi 5 novembre, rencontre avec Mathilde, 24 ans, qui vient de terminer des études en sciences économiques.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mathilde, 24 ans, étudiante en sciences économiques, au "Quartier Jeunes" à Paris. (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Direction le "Quartier Jeunes", un lieu entièrement dédié aux moins de 30 ans situé en plein cœur de la capitale, en face du musée du Louvre. Ouvert depuis septembre 2021, le "QJ" propose d'aider les jeunes à trouver des solutions à leurs besoins (emploi, santé, accès au droit, logement, sport, etc).

Mathilde, 24 ans, vient de terminer des études en sciences économiques. Elle se rend au "QJ" pour profiter de l'espace de coworking où elle travaille sur son stage de fin d'études qu'elle effectue en distanciel. Pour elle, travailler dans les sciences économiques est un moyen de faire de la politique autrement.

"J'aimerais avoir un impact sur la société"

"Je considère qu’on est dans un monde où il y a de plus en plus de tensions écologiques, sociales et économiques et qu’on ne peut pas se permettre de gaspiller la ressource publique. Je n'aime pas trop le potentiel gâché, c'est pour ça que j'ai envie de m'investir là-dedans".

Mathilde veut travailler dans le domaine des sciences économiques depuis le lycée. "Cela me permet d'allier ce pour quoi j'arrive à travailler facilement à un impact que j'aimerais avoir sur la société, comme beaucoup de jeunes".

La politique, c'est quelque chose qui nous concerne vraiment tous.

Mathilde, 24 ans

Mathilde "comprend le découragement d'une partie de l'électorat" : "Pour ceux qui ont l'habitude de voter plutôt à gauche, on est un peu découragés face à l'élection présidentielle qui se profile". Selon elle, "les politiques actuels ne vont pas vraiment dans le sens de plus d'égalité sociale, de libertés individuelles". 

Concernant la présidentielle de 2022, la jeune femme de 24 ans doute de l'utilité de son vote. "Il y a des candidats qui sont très intéressants mais on se dit que si on vote pour eux, notre vote ne servira à rien. Je me dis que si je vote pour le candidat qui me tient à cœur, il ou elle va faire 5% ou 10% et comparé à Macron, Le Pen ou Zemmour on se demande si ça va servir à quelque chose. C'est triste de se dire qu'on va voter pour nos valeurs et nos combats et que ça ne va servir à rien".

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