Chékéba Hachémi : l'insolente de Kaboul
Les afghans l’appellent "l’insolente de Kaboul "… Chékéba Hachémi, le genre de femme à avoir plusieurs vies entre l’Afghanistan et la France. Sa meilleure arme : son franc-parler et un combat parmi tant d’autres : l’éducation des filles. A 39 ans, Chékéba Hachémi a décidé ne plus se taire devant la communauté internationale. Elle si pudique, qui pendant longtemps, a porté haut la voix des afghanes. Aujourd’hui, c’est la sienne qu’elle veut qu’on entende. Qu’on entende l’histoire d’une petite fille âgée de 10 ans. Contrainte de fuir, la guerre, l’occupation soviétique en Afghanistan
Arrivée en France en 1985, Chékéba Hachémi se fait une promesse. Retourner à Kaboul. Avec des amies françaises, elle fonde une association Afghanistan Libre , finance des écoles, des centres de santé, des bibliothèques, un orphelinat dans la vallée du Panshir. En 1999, alors que les talibans imposent un régime de terreur. Chékéba Hachémi fait un retour au pays pour y rencontrer celui que l’on surnomme Le commandant Massoud.
En Septembre 2001 , le commandant Massoud est froidement assassiné, les tours s’écroulent à New York, les talibans battent en retraite. Dans un Kaboul libéré, le Président Hamid Karzai la nomme première femme diplomate afghane en poste à Bruxelles . Mais la diplomatie reste impuissante face à la violence et la corruption. Alors qu’une grande partie des forces de la coalition a quitté son pays, il lui reste la colère et des interrogations.
Et pourtant, Chékéba Hachémi n’a pas jeté l’éponge . C’est une enfant de la guerre et de l’exil. Faire une carrière dans la politique en Afghanistan, jamais. Ce qu’elle veut, c’est la liberté pour les siens et pour son pays.
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