De l'empereur Vespasien à Uber Pop...
Retour à la fin des années 60 après J.C. Une époque pour le moins troublée dans l’empire romain. C’est la guerre civile. Et parmi les victimes, le Capitole incendié. Le nouvel empereur, Vespasien doit absolument le reconstruire et d’abord le temple de Jupiter, le Dieu qui protège Rome. Et tout s’annonce parfaitement bien, puisqu’un homme se présente avec une formidable innovation : une machine permettant de transporter plus vite et moins cher les énormes colonnes nécessaires à la reconstruction. Malheureusement nous n’avons aucun détail sur cette formidable invention. Vespasien demande un devis qu’il le paye très cher. Il faut reconstruire vite. Mais les débats sont vifs. Avec la machine, le chantier aura besoin de beaucoup moins de bras. Alors, les ouvriers s’opposent à cette idée qui leur ferait perdre leur travail. L’empereur choisira-t-il le progrès technique contre l’emploi ? On attend fébrilement la décision de l’empereur. Et cette décision va satisfaire les ouvriers du BTP. Malgré les frais engagés, tout était prêt pour lancer les travaux, Vespasien annule purement et simplement le contrat et justifie sa décision par ces mots :
Permettez que je nourrisse le pauvre peuple
L’empereur a donc choisi de maintenir l’équilibre social bousculé par le progrès technique. Vespasien n’est cependant pas un adversaire du progrès par principe. C’est lui qui quelques années plus tard aura l’idée géniale de relier les latrines de Rome aux ateliers des tanneurs qui justement utilisaient l’urine pour fixer les couleurs…De jolis vêtements, grâce à l’urine, et pour l’Empire un nouvel impôt payé par ces tanneurs. Comme Vespasien le dira a son fils dégouté par cette nouvelle taxe sur le pipi : "L’Argent n’a pas d’odeur ".
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