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Histoires d'info. Les bonnes résolutions : de sauver son âme à sauver son corps

En 2017, les bonnes résolutions visent d'abord à sauver son corps. Celles du passé visaient surtout à sauver son âme.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
De "bonnes résolutions" sur le dos d'une personne, à Nice, le 31 décembre 2016. (VIGNOLA FRAN?OIS / MAXPPP)

Le début d’année, c’est pour les autres, l’heure des vœux, mais pour soi-même c’est aussi l’heure des bonnes résolutions.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles varient peu d’une année sur l’autre. Retour ici au tout début de l’année 1981, dans l’émission Quatre Saisons sur Antenne 2 présentée par Brigitte Simonetta : "En 1981, sucreries tu ne mangeras, mais régime tu feras. En 1981, argent tu ne dépenseras pas mais économies tu feras. En 1981, cigarettes tu ne toucheras mais sport tu feras..."

Arrêter de fumer, économiser son argent, faire du sport... 

Voilà la trilogie des résolutions répétées années après années par des millions de Français.

L’origine des bonnes résolutions est d’abord religieuse et évidemment chrétienne. L’entrée dans une nouvelle année, c’est l’espoir d’un renouveau. Dans beaucoup d’Eglises françaises au XIXème siècle, la première messe de l’année était consacrée aux conseils pour être de bons chrétiens avec l’année qui commence. C’est, par exemple, ce curé de la paroisse de Rivière dans le Pas-de-Calais dans les années 1870. Il engage ses ouailles à "placer le bon Dieu dans vos maisons. Priez matin et soir. Fuyez comme une faute ces plaisirs défendus, ces désordres honteux qui vous déshonorent et vous ravissent ces admirables biens : la décence, l’honnêteté, la pureté. Voici mes vœux. En les accomplissant vous récolterez avec la médiation de Dieu, ici-bas les biens de la vie présente et vous vous assurerez ceux de la vie future, ainsi soit-il."

90 % des résolutions ne sont pas tenues 

Alors, les bonnes résolutions ont bien changé avec le temps. Progressivement, la peur de Dieu est un peu remplacée par la peur de la maladie ou de la cellulite. On veut aujourd’hui sauver son corps là où on voulait sauver son âme.


Reste que ces résolutions, on ne les tient pas vraiment. Un chercheur de Stanford s’est amusé à montrer que près de 90% des résolutions ne sont pas tenues. Alors je vous propose de ne pas prendre de résolutions que vous ne tiendrez probablement pas et qui ne feront que nourrir votre culpabilité. Et de vous pencher plutôt sur ce que vous avez fait de bien, pour vous et pour les autres en 2016, vous commencerez 2017 sur une note positive et enthousiasmante.

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