"Je ne serai pas candidat", de Delors à Hulot en passant par Borloo...
Retour le dimanche 11 décembre 1994. Jacques Delors est l’invité d’Anne Sinclair dans 7/7. Favori de la présidentielle 1995, celui qui est encore pour quelques jours le président de la Commission européenne doit annoncer son choix. Sera-t-il le candidat qui pourra gagner l’électorat de gauche et du centre ? Le livre d’entretiens réalisés par Dominique Wolton sorti quelques jours plus tôt dessine clairement les contours d’un programme électoral. De même que toute la première partie de 7/7, avant l’annonce tant attendue.
*- Jacques Delors, je vous repose la question du début de l'émission. Est-ce que vous êtes oui ou non candidat à l'élection présidentielle?
C’est une très grosse surprise pour les onze millions de téléspectateurs, un record pour 7/7. Anne Sinclair paraît même étonnée.
On a beaucoup glosé sur les raisons de la décision de Jacques Delors. Peur ? Age ? Fatigue ? L’argument, avancé, celui d’une incertitude sur la majorité pour gouverner, on la retrouve presque mot pour mot dans le communiqué de Raymond Barre qui en mars 1995 renonce lui aussi à se présenter.
"Les conditions ne me paraissent pas à l’heure actuelle réunies pour la mise en œuvre de la politique que je crois nécessaire pour la France…"
Six ans plus tard, c’est au tour de Jean-Louis Borloo, très haut dans les sondages de prendre une décision similaire. 2 octobre 2011, face à Claire Chazal :
*- Alors, est-ce que vous avez décidé d'être candidat à l'élection présidentielle de 2012?
Tous les non candidats expliquent ensuite vouloir peser sur le débat présidentiel. Mais dans cette Vème république, il est souvent bien difficile de se faire entendre par ceux qui sont sur la piste quand on est seulement dans les tribunes.
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