Guerre au Mali, menaces sur la France. Et des regards croisés franco-allemands
Les suites de l'intervention française au Mali : ce matin, c'est la menace terroriste en France qui est au coeur des inquiétudes : "Guerre au Mali, menaces sur la France", c'est la Une du Parisien et d'Aujourd'hui en France, "Vigipirate renforcé", c'est aussi ce qui fait la Une de l'Alsace ou encore du Républicain lorrain.
Toujours beaucoup de questions aussi sur l'opération française. Au-delà des questions militaires ou diplomatiques, une autre question aussi. Elle est posée par Nicolas Demorand dans Libération : il se demande comment le cancer de l'islamisme radical marié au grand banditisme a pu prospérer au Mali et comment un tel pays a pu s'effondrer si vite ces dernières années.
Pour Libération, il faut s'interroger sur la responsabilité de la société civile africaine mais aussi de la Banque Mondiale et du FMI et de leurs programmes d'ajustements structurels. Pour Libération, il faudra relire cet aspect économique de l'histoire quand se termineront les opérations militaires, si elles se terminent un jour et si elles débouchent sur autre chose qu'un état de guerre larvée ou de paix armée.
On va commémorer dans quelques jours la signature du Traité de l'Elysée il y a 50 ans par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer. L'occasion de revenir avec Jérôme Bouvier, le médiateur de Radio France, et avec un confrère allemand, sur 50 ans d'amitié franco-allemande à travers un sondage : comment les Allemands voient les Français, comment les Français voient les Allemands.
La France, l'Allemagne, il en est justement question dans la Croix : La Croix qui commémore elle aussi 50 ans d'amitié franco-allemande avec une série de portraits toute la semaine. Aujourd'hui, Pierre Korzillius, le directeur de l'Institut français de Düsseldorf, qui se définit lui-même comme un pur produit de la réconciliation franco-allemande, son père est allemand, sa mère française... Ce qu'il retient de son expérience personnelle et professionnelle entre la France et l'Allemagne, c'est que les liens entre les deux pays sont exceptionnels. D'ailleurs il estime que c'est un exemple unique à peu près uniques de deux nations limitrophes si longtemps ennemies et qui ont finalement choisi d'avancer ensemble.
Ensemble mais différends : il voit des Allemands qui aiment aujourd'hui la France avec de l'affection et de la chaleur, et des Français qui ont plutôt un sentiment d'admiration pour leurs voisins allemands. D'un côté l'émotion, de l'autre la considération. Deux façons d'avancer ensemble.
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