Le crash : l'horreur
A bord de ce Boeing 777 reliant Amsterdam, aux Pays-Bas, et Kuala Lumpur, en Malaisie : 298 personnes. L’appareil s’est écrasé dans un champ, à 120 km de Donetsk.
Le Parisien / Aujourd'hui en France décrit des scènes terribles. "Les coussins des passagers de l’avion, tâchés de sang, sont éventrés" , écrit Marine Courtade, la correspondante du journal en Ukraine. Des riverains sont venus le long de la route, "typique de celles que l'on peut voir dans les campagne françaises (...). Ces hommes et ces femmes sortent leur portable de leur poche pour photographier les lieux. Dans leurs yeux se lit l’horreur."
L’horreur également aux Pays-Bas, à l’aéroport d’Amsterdam. "Un homme d’origine asiatique s’agenouille et tombe en sanglots dans les bras de son ami néerlandais. Il vient de se faire confirmer la terrible nouvelle" , raconte le correspondant du Parisien Benjamin Boutin.
"Guerre en plein ciel" titre Libération
Cela ne fait pas beaucoup de doutes : l’appareil semble avoir été abattu. Reste à savoir par qui. "Les pro-russes et le pouvoir se renvoient la responsabilité de la tragédie" , écrit Libération à sa "Une". "Le crash du Boeing ravive la crise en Ukraine", titre d’ailleurs Le Figaro .
Plusieurs indices semblent accréditer la thèse d’une bavure des séparatistes. D’abord un message posté sur l’équivalent russe du réseau social Facebook par le chef de la Défense des rebelles, comme le rapporte notamment le site internet du Nouvel observateur . Igor Strelkov affirme que les pro-russes ont abattu un avion militaire ukrainien à peu près à l'heure et dans la zone du crash de l'avion de ligne malaisien. Le message a depuis été supprimé.
Et puis il y a cette conversation publiée par les services de sécurité ukraniens et reprise, toujours, par le site du Nouvel Obs . L’enregistrement est présenté comme un échange entre deux chefs rebelles. "Ce sont les gars du check-point Tchernoukhine qui ont abattu l'avion, dit l'un d'eux. Il s'est désintégré dans l'air" . La conversation se poursuit, les deux hommes réalisent qu’il s’agit d’un avion civil.
Les rebelles sont donc fortement soupçonnés même si, comme l'écrit Libération , "d’autres scénarios, comme un tir russe ou une bavure ukrainienne restent envisageables" . C’est en tout cas"un acte forcément volontaire" , estime un spécialiste militaire français, cité sous couvert d'anonymat par lemonde.fr .
La plaisanterie prémonitoire d'un passager
Le Huffington Post , notamment, nous raconte cette coïncidence qui fait froid dans le dos. Nous sommes une heure et demi avant le décollage du vol MH17 de l’aéroport d’Amsterdam. Sur sa page Facebook, un passager semble vouloir faire une référence ironique à la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines, en mars dernier. Il publie une photo de son avion, avec cette phrase:"Au cas où il disparaîtrait, voilà à quoi il ressemble".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.