Pouvoir d'achat et banlieue
La question du jour : quel Nicolas Sarkozy verra-t-on, ce soir, à la télévision ?
Question posée dans le journal l'Union, mais que beaucoup de quotidiens se posent : verra-t-on Saint Nicolas avant l'heure, le père Noel par procuration ou bien Harpagon contraint par la conjoncture ? Pour les réponses, il faudra attendre ce soir, mais la lecture des quotidiens confirme que le pouvoir d'achat est bien LA préoccupation du moment, avec notamment des doubles pages dans Le Parisien et France-Soir... La Croix a demandé aux différents partis politiques leurs solutions pour améliorer le niveau de vie des Français... Quant à ce que Nicolas Sarkozy doit annoncer, eh bien Pascal Aubert, dans la Tribune, estime qu'il y aura de toute façon malentendu, car le chef de l'Etat peut bien faire des promesses, mais pas celle d'augmenter les salaires...
A lire également l'analyse de Françoise Fressoz, dans les Echos... Selon elle, le président fait un pari politique : il pense que les Français ne lui en voudront pas pour son manque de résultat à court terme, mais à condition de montrer qu'il essaie sans relache d'améliorer leur sort...
Autre préoccupation du moment : les banlieues en difficulté...
Mais ça, ce n'est pas vraiment dans les priorités sarkozyennes, écrit Didier Pourquery, dans Libération... Le journal dénonce d'ailleurs, à la une, une non-assistance à banlieue en difficulté...
C'est au mois de janvier que Fadela Amara présentera son plan, mais depuis les incidents de Villers-le-bel, on n'avait pas entendu la secrétaire d'Etat à la politique de la Ville... Elle parle, ce matin, dans les colonnes du Parisien... Que dit-elle ? Eh bien que les violences de ces derniers jours relèvent d'abord de l'ordre public et non pas de la politique de la ville.... Elle prone la fermeté, en expliquant que ce qui s'est passé, ce n'est pas une crise sociale, c'est de la violence urbaine...
Une violence sur laquelle on découvre de nouveaux détails ce matin... On savait que des coups de fusil avaient été tirés, lundi soir, à Villiers-le-bel, mais le Figaro affirme qu'un bazooka improvisé a également été utilisé... Un tube, une fusée à ailettes, qui ont servi à envoyer des clous et des vis sur les policiers... L'arme de guérilla urbaine par excellence, selon un responsable de la police locale...
Dans la presse également, on reparle de l'affaire Vincent Humbert...
C'est à la une du Parisien... Quatre ans après la mort du jeune homme, le journal publie le témoignage du kiné qui s'est longtemps occupé de lui... Il veut rétablir certaines vérités et assure que Vincent ne voulait pas mourir... Témoignage contredit par la mère de Vincent Humbert, selon qui le jeune homme savait ce qu'il disait...
Et puis l'histoire du jour, elle se passe au Danemark..
Et l'on s'aperçoit que vendre des T-shirts peut s'avérer très dangereux... 7 personnes en ont fait les frais, raconte le Guardian, à Londres... 7 Danois qui sont accusées de soutenir le terrorisme, parce qu'ils ont vendu sur internet des T-shirts, qui portaient le logo du FPLP et des FARC, deux mouvements considérées comme des organisations terroristes... Le débat sur la liberté de parole est relancé... En vertu des loi anti-terroristes, ces 7 personnes risquent jusqu'à 10 ans de prison, car une partie de l'argent récoltée devait être reversé aux deux organisations, officiellement pour des actions humanitaires, mais le FPLP et les FARC n'ont pas vu le moindre centime : la police a été la plus rapide, elle a saisi les T-shirts et bloqué les comptes bancaires...
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