Ils ont fait l'actu. Le tennisman Jo-Wilfried Tsonga, en retraite, profite de sa famille et veut aider les jeunes joueurs et joueuses de tennis
Sandrine Etoa-Andegue revient sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui vous les racontent. C'est un jeune retraité, Jo-Wilfried Tsonga, qui revient sur sa carrière de joueur de tennis.
24 mai 2022, Jo-Wilfried Tsonga dispute son dernier match à Roland-Garros après 18 ans de carrière. Très ému, le joueur qui possède l’un des meilleurs palmarès du tennis tricolore, fait ses adieux sous les ovations du public du court Philippe-Chatrier debout. Quelques mois après avoir tiré sa révérence, il garde toujours un regard sur la compétition mais en attendant Jo-Wilfried profite d’une vie paisible, en famille. "Ces derniers mois j'ai pu profiter des miens, faire des choses que je ne pouvais pas faire ces dernières années comme veiller, ne pas compter les heures, aller voir mes parents", déclare Jo-Wilfried Tsonga.
Cette retraite à 37 ans était une décision mûrement réfléchie, son corps et sa tête lui envoyaient des signaux stop et il y avait aussi l’envie de découvrir d’autres choses,
"Pour moi, c'était, je pense, le bon moment. Honnêtement, quand j'ai commencé ma carrière, je ne pensais pas une seule seconde que j'allais jouer aussi longtemps."
Jo-Wilfried Tsongasur franceinfo
"Quand j'étais plus jeune, les joueurs s'arrêtaient aux alentours de 30-32 ans, des fois beaucoup plus tôt. Donc je suis très content d'avoir pu pousser jusqu'à 37 ans. Je me suis régalé", clame Jo-Wilfried Tsonga. Les réactions et hommages des joueurs, du public après l'annonce de sa retraite sportive lui ont fait réaliser la place qu'il avait occupée dans l'histoire du tennis tricolore et dans le cœur des Français, "Pour moi, c'est un peu une révélation. Parce que malgré tout, pendant toutes ces années, j'avais un peu la tête dans le guidon. C'est vrai qu'autour de moi, on me disait 'mais tu te rends compte de ce que tu fais', dit le tennisman, Mais moi, j'avais du mal à regarder derrière moi, à me satisfaire finalement de ce que j'avais fait déjà. Je voulais toujours un peu plus. Et du coup, c'est vrai que tous les hommages que j'ai pu avoir sur la fin, ça m'a fait quand même réaliser le chemin que j'avais parcouru. Et de prendre conscience un peu de la place que j'avais prise toutes ces années. Mais honnêtement, en tant que compétiteur, j'aurais toujours aimé faire encore plus. J'essaye de me contenter de cela parce que ça a été difficile, parce que j'y ai mis toute mon âme."
Transcendé par la "magie" de Roland Garros
Pour la dernière quinzaine de Roland-Garros, il a été blessé au premier tour contre le futur finaliste de la compétition pour son dernier match. Cette blessure est-elle l'histoire de sa vie ? "Pour moi, la blessure est anecdotique. Après, effectivement, c'est clair que je n'ai pas été épargné. Mais ce que je retiens vraiment de ce dernier match, c'est vraiment le cœur que j'y ai mis. Justement, j'y suis allé comme d'habitude, à fond, jusqu'à la douleur." Il garde des émotions et des souvenirs émus de ce dernier match qui s'est terminé par une standing ovation, "On va dire 100 % du Philippe-Chatrier pour le dernier point de ma carrière et je pense que l'on ne pouvait pas m'offrir un plus beau cadeau. Ce sont des images qui vont rester dans ma tête à vie, je pense", indique Jo-Wilfried Tsonga. Lui qui se définit comme "un joueur de terre battue assez médiocre" raconte que pourtant quand il foulait celle de Roland-Garros,"la magie opérait à chaque fois et finalement je jouais le meilleur tennis de ma vie presque chaque année. Petit, je me mettais en haut du cours quand je faisais des stages avec la fédération et je ne pensais pas qu'un jour moi aussi je pourrais fouler ce court et je l'ai foulé des dizaines de fois." commente Jo-Wilfried Tsonga.
Une reconversion préparée tout au long de sa carrière
Aujourd'hui, Joe-Wilfried Tsonga veut transmettre et partager son expérience de sportif de haut niveau avec la jeune génération de tennisman notamment grâce à son académie (All In Tennis Academy), "Je me suis beaucoup renseigné, puis je me suis investi de plus en plus jusqu'à devenir propriétaire de tournois de tennis. Mon rêve, c'était aussi de partager mon expérience, de pouvoir monter une académie avec mon entraîneur de fin de carrière, Thierry Ascione. Ça va me permettre de transmettre et si je peux faire gagner du temps à quelques joueurs, je serais très heureux", conclut Jo-Wilfried Tsonga.
Après Paris et Villeneuve-Loubet, une troisième antenne de son académie est en construction à Lyon, juste à côté du Groupama Stadium, stade et centre de formation de l'OL.
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