Michel Catalano reconstruit son imprimerie
Les deux terroristes, cagoulés, armés, retiennent le patron de cette imprimerie, Michel Catalano, en otage pendant une heure et demie. L'homme est finalement relùché mais vivra, jusqu'à l'assaut du GIGN, une véritable journée d'angoisse car il a caché, sous un évier à l'étage, un de ses jeunes employés. Finalement, les Kouachi ne repÚreront pas le jeune homme qui aura, lui, aussi la vie sauve.
Dans le week-end qui suit, Michel Catalano se confie sur France Info il explique qu'il a vu sa mort arriver.
"J'ai vu qu'il y avait un homme avec un lance-roquettes et une kalachnikov. J'ai su de suite que nous étions dans une situation de danger. Je suis allé voir mon employé, Lilian, pour qu'il se cache. Comme on ne pouvait pas se cacher à deux, j'ai fait demi-tour en allant vers eux. "
Quand il retourne dans son imprimerie par la suite, Michel Catalano découvre les lieux dévastés. Partout il y a des impacts de balles, des traces d'explosions. Sept mois aprÚs, la reconstruction des lieux et sa propre reconstruction sont encore en cours.Michel Catalano :
"Ma vie a changĂ©. Quand on a ressenti que c'est fini, on ne voit plus les choses de la mĂȘme maniĂšre ."
Michel Catalano a gardé contact avec son ancien employé.**
"On se voit avec Lilian. On restera toujours en contact. Il a préféré se reconstruire en allant travailler dans un autre lieu."
Mais dans l'ensemble, "le travail, c'est au contraire ce qui m'aide à avancer" ajoute Michel Catalano. Pas de vacances pour lui cet été. Son objectif, inaugurer la nouvelle imprimerie de Dammartin en mars 2016. Il prévoit d'y inviter tous ceux qui l'ont soutenu ces derniers mois.
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