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Sébastien Pietrasanta, maire socialiste emporté par la vague bleue

30 mars 2014. Le second tour des municipales est une débâcle historique pour la majorité et François Hollande. La vague bleue emporte Toulouse, Reims, Tours, Quimper, Limoges... 155 villes de plus de 9.000 habitants tombent dans l'escarcelle de la droite.
Article rédigé par franceinfo
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  (Sébastien Pietrasanta dans les jardins de l'Assemblée nationale en 2012. © Thomas Padilla/MAXPPP)

 Quand il prend la parole, dans la soirée, Jean-Marc Ayrault, premier ministre pendant encore quelques heures, n'a d'autre choix que de reconnaître la défaite. "Ce soir est un moment de vérité. Ce vote est une défaite pour le gouvernement et la majorité. Je pense que nous n'avons pas assez expliqué que l'action de redressement engagée depuis 2012 était essentielle pour l'avenir de notre pays ". La débâcle oblige François Hollande à remanier son gouvernement. Au lendemain du second tour, Manuel Valls est nommé premier ministre. Pour les maires de gauche, battus, le traumatisme est profond.

 

Devancé de 70 voix, le socialiste Sébastien Pietrasanta doit quitter la mairie d'Asnières. Il explique que les semaines qui ont suivi le scrutin ont été difficiles. "Quand on discutait avec d'autres collègues maires qui ont été battus, on ne s'y attendait pas parce que la campagne s'est très bien passé, on avait un très bon accueil. Le soir même et les jours qui ont suivi ont été très difficiles. Il a fallu aussi renoncer à un certain nombre de projets et de chantiers qui avaient été lancés ".

 

"On a été jugés sur des facteurs étrangers aux enjeux locaux et c'est vraiment dommage", Sébastien Pietrasanta

 

Ces derniers mois, Sébastien Pietrasanta s'est concentré sur son mandat de député des Hauts-de-Seine. Il a pris du temps pour s'occuper de sa famille "ces moments ont compté pour pouvoir se redresser ". L'ancien maire d'Asnières éprouve aussi un sentiment d'injustice à ne pas avoir été totalement maître de son destin. "On a fait beaucoup de sacrifices et c'est une forme d'injustice de voir que l'on n'a pas été jugé uniquement sur notre bilan et sur notre projet. On a été jugé sur des facteurs étrangers aux enjeux locaux et c'est vraiment dommage ".

 

Sébastien Pietrasanta a participé aussi à plusieurs séances de thérapie à l'Elysée, avec d'autres maires de gauche, eux aussi battus aux municipales. "On a discuté, analysé, fait passer des messages au président de la République. Cela fait toujours plaisir de se retrouver et de voir que l'on n'est pas seul. Après, c'est vrai que ce ne sont pas des déjeuners très euphoriques ". Sébastien Pietrasanta profite aussi de son temps libre pour préparer sa thèse en histoire. Celui qui fut l'un des plus jeunes maires de France, à 30 ans, n'a pas encore décidé s'il se représentera aux municipales, en 2020.

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