Avec The Magic Whip, Blur revient en (grande) forme
La nouvelle est arrivée par surprise, un jour de février, puis les réseaux sociaux se sont emballés. Oui, Blur existe toujours … Après l’attente, forcément insoutenable pour les millions de fans du groupe, le plan promo version bulldozer s’est déroulé sans accroc, la maison de disques laissant échapper quelques morceaux par-ci par-là, comme autant de perles que les fans, frustrés par 16 ans d'attente, ont enfilé : Go Out, Lonesome Street, There Are Too Many Of Us …
Douze ans après Think Tank, mais seize après Thirteen, le dernier album réunissant les quatre membres originels, The Magic Whip est l’histoire d’une session improvisée dans un studio pendant une tournée à Hong Kong, il y a deux ans, puis retravaillée dix-huit mois plus tard. Forcément, Damon Albarn est à l'écriture et la manoeuvre, lui qui a trouvé du temps entre ses multiples projets parallèles, comme Gorillaz, The Good, The Bad and The Queen ou son album solo très remarqué l’année dernière. Plusieurs titres de l’album portent d’ailleurs sa marque, cette ambiance paisible et électronique portée par son chant lancinant.
Mais il n'est pas le seul à créditer pour ce retour. Le guitariste Graham Coxon, l’autre moitié créatrice de Blur, jadis écarté à cause de problèmes d’alcool et d’ego, a récupéré les enregistrements pour les retravailler avec le producteur historique du groupe, Stephen Street. Et aujourd'hui il semble apaisé, heureux d’être là, sans se soucier de l’attente des fans
Pour un retour, c’est un beau retour. The Magic Whip réussit à renouer avec l’énergie de Blur, en affichant la maturité de quatre musiciens sur le pont depuis vingt-cinq ans. Des quarantenaires qui ont décidé d’oublier les problèmes passés et à venir pour retrouver le plaisir d’être ensemble.
Blur, The Magic Whip (Warner Music). Sortie le lundi 27 avril.
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