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Cinéma : "Sabotage", le pari osé et réussi de Daniel Goldhaber

Chaque jour pendant l'été, le service culture de franceinfo vous fait partager ses coups de coeur. Aujourd'hui, direction le cinéma avec la sortie de "Sabotage" de Daniel Goldhaber. Un film d'action à haute portée politique, qui suit un groupe d'éco-activistes bien décidés à faire sauter un pipe-line dans un désert américain.
Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Sabotage", de Daniel Goldhaber au cinéma à partir du 26 juillet 2023. (Tandem films)

Le pari de Daniel Goldhaber est aussi osé que réussi : prendre un sujet d'actualité, qui interroge une partie de la jeunesse et en faire un film de braquage, avec tous les codes du genre. Ils sont huit personnages, aux origines sociales différentes, des jeunes écolos qui ont tous une bonne raison d'agir, tous sauf un, plus âgé, archétype de l'électeur chrétien républicain, mais furieux d'avoir eu sa ferme polluée par les hydro-carbures. "Raconter une histoire en lien avec le réel, ancré dans la catastrophe écologique, mais avec optimisme, en croyant qu'un changement est possible et observer des mécanismes pour éviter le pire... J'ai voulu en faire un divertissement qui touche le plus grand nombre", précise Daniel Goldhaber.  

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"Les gouvernements savent que la révolte et la rébellion arrivent"

Et c'est parti pour un sabotage de pipe-line dans les règles de l'art : préparation périlleuse des explosifs, flash-back qui éclairent le parcours de chacun et gros suspens sur le plan établi pour l'après-attentat. Sans justifier les faits, le film montre comment et pourquoi ce groupe passe à l'acte.

Et, hasard de l'actualité, le réalisateur découvre que son film et surtout le livre qui l'a inspiré Comment saboter un pipe-line du suédois Andreas Malm, se sont retrouvés au cœur du débat politique en France, quand le livre a été cité pour justifier la dissolution du mouvement les Soulèvements de la terre, en juin dernier. "Je connais certains de ces militants ! Le livre offre des perspectives réjouissantes, pas seulement sur le fond philosophique qui entoure le sujet, mais il suggère dans son titre et sa pratique quelque chose très concret, glisse le réalisateur. Les gouvernements néo-libéraux ou fascistes qui usent de la censure prouvent, qu'en fait, ils ont peur ! Ils savent très bien que nos façons de vivre et de faire des affaires ne sont plus soutenables. Ils savent que la révolte et la rébellion arrivent", conclut-il.

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