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Culture d'été. Le festival "Les Suds à Arles", entre ouverture artistique et inquiétude sanitaire

"Culture d'été" c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. Aujourd'hui, "Les suds à Arles", grand rendez-vous des musiques du monde qui a lieu jusqu'à dimanche 18 juillet.

Article rédigé par franceinfo - Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'artiste brésilienne Flavia Coelho présente à cette édition du festival Les Suds à Arles, ici le 16 février 2018. (JEAN-LUC FLEMAL / BELGA MAG)

Sous les combles d'un supermarché, le photographe Smith a invité le violoncelliste Gaspar Claus, l'inclassable François Chaignaud, pour une performance. Les Suds à Arles, c'est aussi ça : une ouverture artistique totale. Une volonté qui a résisté à la crise sanitaire. Mais pour inviter le monde sur scène, il a fallu majoritairement faire appel à des artistes installés en Europe, comme Flavia Coelho, Brésilienne de Paris, Piers Faccini, puis Goran Bregovic, Souad Massi, Gaël Faye ou encore Rocio Marquez. La fête est belle dans les lieux magiques d'Arles, comme le théâtre antique, mais le festival s'interroge aussi sur l'avenir.

Un échange nécessaire entre le Sud et le Nord 

La question des vaccins dans les pays du Sud est posée, note Stéphane Krasniewski, le directeur des Suds à Arles. "On est déjà concernés. On agit déjà collectivement pour bien alerter les pouvoirs publics sur le fait que cet échange entre le Sud et le Nord est nécessaire. Qu'il ne peut pas aller uniquement dans un sens. Et il est conditionné par un égal partage des moyens de protection contre cette pandémie, que cela passe par la vaccination et un partage de cette ressource qu'est devenu le vaccin !"

Lucas Santtana a pu quitter São Paulo pour une tournée européenne. Il sera tout l'été en France avant de rentrer au Brésil soutenir Lula contre Jair Bolsonaro pour l'élection présidentielle de 2022.

Seul sur scène avec sa guitare et sa voix, , il a choisi la douceur face à la violence du régime. "Quand tu discutes avec quelqu'un qui crie, si toi aussi tu cries alors il criera encore plus fort, estime l'artiste. Mais si tu baisses la voix, lui aussi devra parler moins fort. Pour parler de ces choses là, j'ai voulu être le plus naïf possible, moins d'information sonore pour donner au texte toute sa force."

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