Culture d'été. Les fresques de la Renaissance redécouvertes par hasard au Palais princier de Monaco
Depuis la réouverture du Palais princier de Monaco début juillet, on peut y admirer des fresques, datant du XVIe siècle, reprenant des scènes mythologiques.
C’est l’un des palais princiers les plus médiatisés au monde. À Monaco, le Palais de la famille Grimaldi a rouvert à la visite le 1er juillet après deux ans de fermeture pour travaux. On peut désormais y admirer 600 m² de fresques de la Renaissance, redécouvertes par hasard. "On n’avait perdu la trace de ces fresques et personne n’avait idée qu’il y avait un tel patrimoine caché au sein du palais", commente Christian Gautier qui dirige le projet de conservation des fresques du Palais de Monaco.
Tout a commencé en 2013 à l’occasion d’un chantier de restauration des façades intérieures du palais. Des fresques ont alors été découvertes dans une galerie extérieure, la galerie d’Hercule, qui donne sur la cour d’honneur. Ce sont 200 m² qui ont été mises au jour dans cette seule galerie, aujourd’hui entièrement restaurée. "C’est un travail qui a pris cinq ans entre les dégagements des peintures, les consolidations des voûtes et la réintégration picturale. Un très long travail, très minutieux", explique Christian Gautier.
Des parties manquantes rajoutées
Restaurer ces fresques a demandé une certaine inventivité. Dans ce palais princier, lieu de réception d’hôtes de marque, il était impossible de laisser visibles les manques, parfois importants. Pour préserver l’intégrité des fresques, les reconstructions picturales ont donc été réalisées sur des panneaux d’aluminium très fins qui ont ensuite été fixés sur les parties manquantes des fresques.
Pour l’équipe de restauration, les surprises ne se sont pas arrêtées à la galerie d’Hercule. À l’intérieur du palais, les premières fresques ont été découvertes fortuitement par un électricien dans l’antichambre Matignon aujourd’hui rebaptisée "salon d’Europe". Ce salon est devenu le point de départ de la visite. "On a mis au jour un ensemble de fresques avec la scène mythologique de l’enlèvement d’Europe en partie centrale et les motifs de grotesques à l’antique qui se déploient en périphérie de cette scène", explique Marion Jaulin qui coordonne le projet de restauration des fresques.
Cette découverte en a rapidement appelé d’autres : dans l’antichambre verte, c’est une frise qui a été mise au jour, et dans la salle du trône on peut désormais admirer le plafond d’origine dont la partie centrale a déjà été restaurée. Des fresques sont également en cours de dégagement dans l’ancienne chambre Louis XIII, qui pourrait rouvrir, à son tour, à la visite dans deux ans.
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