Hindi Zahra au Printemps de Bourges : l'ode au voyage perpétuel
L’une des leçons du Printemps de Bourges, c’est que les petites salles n’ont absolument rien à envier aux grandes scènes. En l’occurrence, l’atmosphère du théâtre Jacques-Cœur sied parfaitement à la délicatesse d’Hindi Zahra. La chanteuse que l’on réduit souvent à ses origines marocaines, est en fait bien plus que cela. Certes, elle s’en est allée composer son dernier album, Homeland , à Marrakech, mais elle s’est attachée à mêler des influences aussi diverses que la soul, le rock, les musiques cubaines ou brésiliennes. Un atavisme venu notamment de son père, militaire de carrière et touareg d'origine, dont elle revendique le goût du nomadisme.
Toute sa musique porte cette marque du métissage, de l’assimilation ; elle chante en anglais, en français, en berbère. Hindi Zahra semble en fait avoir horreur des frontières. La musique est le moyen d’expression de cette jeune femme de 36 ans, très cérébrale mais aussi, et c’est paradoxal, profondément instinctive. On sent derrière la voix suave et envoûtante une vraie fragilité qui n’a pas abandonné la lauréate du prestigieux Prix Constantin en 2010, dans la foulée d’un premier album qui l’avait révélée.
Grâce à sa musique, Hindi Zahra fait partager son credo à l’auditeur, ou au spectateur lors de ses concerts… Le voyage perpétuel comme ligne de conduite, vivant sa carrière comme une croisière avec de multiples escales aux quatre coins du monde.
Homeland , de Hindi Zahra (Parlophone). Actuellement dans les bacs.
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