Kings of Leon : un nouvel album convaincant
Les taureaux mécaniques c'est le genre de chose dont devaient rêver les frères Followill, qui composent Kings of Leon, pendant leur enfance nomade et austère, entièrement
passée à suivre leur père pasteur pentecôtiste, embarqués dans sa vieille
voiture sur les routes d'Oklahoma et du Tennessee. On comprend comment les
trois garçons, Caleb, Nathan et Jared ont
été plongé au coeur de cette culture blues et sudiste qui s'entend dans leurs
guitares.
Après le divorce de leur parents, les Followill, devenus
adulte, ils s'installent à Nashville et, sans doute échaudés par le carcan rigide
de leur enfance, opèrent un virage à 180° en se consacrant à la musique du
diable, le rock, le blues, la country...
Ils ont des visages de poupons mais chantent et jouent comme
s'ils avaient déjà vécu mille vies : 10 ans et 6 albums plus tard, ils
remplissent les stades sans aucun problème, avec des morceaux taillés pour la
foule.
Disputes et retour aux sources
La tournée des stades et le rythme de vie, pas exactement
proche de celui d'une thalassothérapie, ont un peu usé les nerfs des frères
Followill, à tel point que la moitié de leur carrière a été ponctuée
d'engueulades croquignolettes...
Le sommet est atteint à l'été 2011, quand le chanteur quitte
la scène en vomissant avant d'annuler le reste d'une gigantesque tournée.
Aujourd'hui, Caleb Followil a freiné la bouteille, a épousé
un mannequin, et le reste du groupe a déjà des enfants. On le sent dans ce
disque, il y a un peu plus de plomb dans la tête, et de retour aux sources dans
leur musique.
Ce nouvel album devrait réconcilier le groupe avec les fans
de la première heure. Un savant dosage de morceaux pompiers mais bien menés, et
de guitares graissées par le blues puisé à sa source. Les Kings of Leon
nouvelle formule sont convaincants, rassurants, même pour l'avenir du groupe.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.