Pulp, ou l'ode à la vie normale
Pulp, c’est plus de trente ans d’existence, un gros succès dans les années 1990 en pleine vague de la brit pop, mais c’est aussi et surtout un chanteur charismatique, Jarvis Cocker. Homme élastique sur scène, jamais avare d’une danse lascive, il est le fil conducteur du documentaire de Florian Habicht.
Le réalisateur allemand a décidé de construire un projet autour du dernier concert de la tournée de reformation de Pulp. Ce 8 décembre 2012, les cinq membres du groupe sont de retour chez eux, à Sheffield, dans le nord de l’Angleterre. Sheffield, l’ancienne cité industrielle qui a du mal à se remettre de la crise, ses rues grises et ses habitants qui pourtant y restent attachés. "Je m'inspire de la vie de tous les jours ", explique Jarvis Cocker, qui, pour cette raison, a été ravi de voir le résultat final du documentaire.
L’histoire du film et de ce dernier concert se mélangent à l’histoire de Pulp. Son batteur entraîneur de l’équipe de foot de sa fille, son guitariste agoraphobe, sa claviériste souffrant d’arthrite et bien sûr son chanteur qui puisait son inspiration des gens "normaux". La vieille Anglaise permanentée fan des textes de Pulp, le vendeur de journaux obèse ou les deux mamies croisées au marché font partie de ces personnages qui rendent le film attachant. Le titre même du documentaire dit tout de l’ambiance : Un film sur la vie, la mort et les supermarchés .
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