"Sous les jupes des filles", le premier long-métrage d’Audrey Dana
Ce film réussit là où beaucoup de ses prédécesseurs ont échoué. Il y a une vraie ambition avec ces 11 personnages, celle d'esquisser une sorte de portrait de la femme moderne, avec tout ce qui fait sa complexité et en évitant au maximum la caricature.
Il se dégage de ce film une énergie sincère, symbolisée à la fois par Audrey Dana, qui a dû se battre avec un budget réduit pour mener ce projet à bien et aussi par la présence de ces actrices de renom qui se sont, semble-t-il, beaucoup amusées à jouer des rôles complètement à contre-emploi. Vanessa Paradis est une patronne castratrice et antipathique, Isabelle Adjani s'interroge sur son sex-appeal et Géraldine Nakache est une mère de famille complètement paumée.
C'est drôle, trash, et tendre à la fois. Derrière ce scenario au demeurant très simple, la vie de 11 femmes au printemps à Paris, il y a l'envie de déconstruire l'image figée, un peu cliché de la femme au cinéma. Une image d'ailleurs souvent véhiculée par les hommes.
C'est un film féministe dans la mesure où il s'élève contre les stéréotypes féminins au cinéma, mais en même temps Audrey Dana s'insurge contre le féminisme exacerbé qui se contente de casser du sucre sur le dos des hommes. En fait, c'est un film qui remet les hommes et les femmes à égalité, tout simplement.
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