"Une Promesse" de Patrice Leconte
Alan Rickman campe Karl Hoffmeister, un riche industriel à la
santé fragile. Contraint au repos forcé, il propose à son jeune assistant
Friedrich Zeitz, un homme modeste mais brillant, de le remplacer à l'usine, et
même de s'installer chez lui par souci d'efficacité.
Friedrich rencontre alors Charlotte, la femme de son patron,
plus jeune de 20 ans. Il l'aime dès le premier regard, sans pouvoir le lui
dire, sans savoir si ce désir est réciproque. Ce n'est qu'au moment où Karl
envoie Friedrich deux ans au Mexique pour les besoins de l'entreprise que
Charlotte consent à faire cette fameuse promesse à son amant : "à ton
retour, je t'appartiendrai ".
Des Bronzés à Stefan Zweig
Ce drame sentimental d'époque, c'est une nouvelle pierre à
la carrière pour le moins éclectique de Patrice Leconte. Il est vrai que
réalisateur des Bronzés s'est toujours laissé porter par l'instinct,
prenant parfois des chemins pas très cohérents selon ses propres termes. Il y a
deux ans encore, il travaillait à la réalisation d'un film d'animation tout en
évoquant une éventuelle retraite.
Et finalement, ce nouveau challenge lui est tombé dessus. Un
"challenge" car il s'agit de son premier tournage en anglais ;
challenge surtout car avec ce huis clos un peu malsain entre mari, femme et
amant, plus les conventions bourgeoises de l'époque, plus cette promesse de
Charlotte qui en ferait sourire plus d'une en 2014, il y avait le risque de
tomber dans le mélodrame un peu désuet.
Et ce sont bien ses acteurs qui portent le film, en
particulier Rebecca Hall et le très charismatique Alan Rickman. Quant à Richard
Madden, l'interprète de Robb Stark dans la série Game Of Thrones , il reste un
peu en retrait dans la peau de ce jeune homme lisse et peu bavard coincé entre
ce patron qui lui a tout donné et la promesse d'être aimé un jour par Charlotte.
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