Weber–Beckett–Stein : trois maîtres réunis au théâtre de l’Œuvre à Paris
Dans cette pièce pour un seul acteur, Jacques Weber joue Krapp, un vieil homme, qui chaque année le jour de son anniversaire enregistre sur une bande magnétique ses réflexions et un compte rendu détaillé de ses actes. Ces bandes, il les range précieusement dans des boites pour les réécouter plus tard. Au soir de sa vie, il choisit celle enregistrée trente ans auparavant dans laquelle il évoque une histoire d’amour qui a pris fin. "Ce qui m’a beaucoup touché, c’est que cet homme s’accroche éperdument à une toute petite histoire d’amour qui est la plus grande histoire qu’il ait vécu" explique Jacques Weber qui a découvert le texte de Beckett grâce au metteur en scène allemand Peter Stein.
Un extraordinaire numéro d’acteur
Jacques Weber est ici méconnaissable : plié en deux, cheveux hirsutes et nez rouge de clown. Pendant les dix premières minutes de la pièce, sans prononcer un mot, il parvient à captiver les spectateurs par son seul regard ou par ses gestes d’une précision millimétrique.
Jacques Weber s’empare de cette pièce sur le déclin d’un homme et sur les échecs d’une vie, qui mêle humour et désespoir. Le comédien confie que ce rôle de Krapp sous la direction de Peter Stein l’a profondément changé. "Dans ce travail avec Peter Stein, il y a pour moi une source évidente de gros progrès. Je ne suis pas le même acteur aujourd’hui qu’avant La dernière bande, j’en suis sûr" , affirme Jacques Weber.
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