Bertrand Chameroy à la tête d'un nouveau divertissement sur France 2 : "Je n’ai pas l’intention de lâcher 'C à vous'"

L’humoriste du talk-show d’Anne-Elisabeth Lemoine anime, en janvier, quatre numéros de sa propre émission "Bertrand n’a pas sommeil", diffusée le vendredi, en deuxième partie de soirée.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 8min
Le chroniqueur et animateur Bertrand Chameroy, le 9 janvier 2024. (RADIOFRANCE / FRANCEINFO)

Après être passé par Direct 8 devenue C8, notamment dans l’émission de Cyril Hanouna "Touche pas à mon poste" (TPMP) et la chaîne W9, c’est en 2020 que Bertrand Chameroy arrive à France Télévisions en tant que chroniqueur dans "C à vous" sur France 5. En parallèle, chroniqueur radio, il arrive à RTL en 2022 après quelques années passées à Europe 1 dont il est remercié en 2021.

Sa nouvelle émission, "Bertrand n’a pas sommeil", est diffusée en deuxième partie de soirée le vendredi à 22h45 et le premier numéro a attiré environ 813 000 téléspectateurs. L’animateur télé a tourné quatre numéros et recevra pour le deuxième : Jeanne Mas, Michèle Bernier, Max Boublil et Agathe Lecaron.

franceinfo : "Bertrand n'a pas sommeil", c'est le vendredi, en deuxième partie de soirée et vous invitez quelques amis... Qu'allez-vous faire avec eux ?

Bertrand Chameroy : On va faire la fête, on va faire les idiots et ce que plein de gens font chez eux le vendredi soir pour démarrer le week-end. On va chanter, danser, se confier, parce que c'est ce qu'on fait aussi dans des soirées.

"J'aime bien qu'il y ait plusieurs tonalités dans une émission, qu'on puisse faire un petit peu les fous et avoir des moments un peu plus posés."

Bertrand Chameroy

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Pourquoi n'est-ce pas en direct ?

Moi, j'adore le direct, mais là, c'était un petit peu compliqué parce que c'est quand même un gros dispositif, techniquement parlant et puis c'était ma première dans le grand bain d'une deuxième partie de soirée sur France 2 donc, on s'est dit que ce n'était pas mal de mettre toutes les chances de notre côté en pouvant ajuster au montage.

Cette émission est votre idée ?

C'est mon idée et celle de la production de 3e Œil, de Mediawan, en discussion avec France 2. On s'est demandé : "Qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Qu'est-ce qui pourrait me correspondre ?" Parce que moi, j'ai toujours dit : "je veux bien y aller si c'est cohérent et si c'est quelque chose qui me correspond".

"Je ne vais pas faire de l'antenne pour faire de l'antenne. Et là on s'est dit que c'était le bon format, le bon concept."

Bertrand Chameroy

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Cela n'a rien à voir avec ce que vous faites à "C à vous" où vous êtes chroniqueur. Dans "Bertrand n'a pas sommeil", vous êtes l'animateur, le chef d'orchestre, cette émission repose sur vous. Quel rôle préférez-vous ?

C'est complètement différent puisque la chronique, c'est dix minutes et je lance des images avec des vannes. Là, c'est effectivement tenir 70 minutes d'antenne avec des invités, avec des enchaînements, avec 12 milliards de caméras qu'il faut maîtriser...

Ce n'est pas le même boulot !

J'ai perdu beaucoup plus de sueur sur "Bertrand n'a pas sommeil". Ce n'est pas plus stressant, mais c'est plus sportif.

Il y a plus de pression, on est sur France 2, sur une grosse émission. Êtes-vous inquiet ?

J'ai essayé de ne pas y penser parce que sinon je pense que je n'y serai pas allé.

Vous avez tourné quatre émissions qui vont être diffusées tous les vendredis du mois de janvier. Et après, que va-t-il se passer ?

Après, on verra bien, parce que ce qu'on s'était dit avec la chaîne, c'est : "On en fait quatre pour démarrer l'année. Et si ça plaît et que ça devait revenir, ce serait par salves". Mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité.

Faire un hebdo et une chronique quotidienne, est-ce jouable ?

Pour moi ça me paraît très compliqué étant donné que je n'ai pas l'intention de lâcher "C à vous".

Ce n'est pas votre première expérience d'animateur, il y a eu W9 en 2016, 2017. Je ne sais pas si c'est un bon souvenir mais ça n'a pas marché. Qu'est-ce qui n'allait pas, était-ce le concept ou vous qui étiez peut-être encore trop jeune ?

Je pense que c'est un peu de tout ça, mais je garde un très bon souvenir de cette expérience parce que c'était la première fois que je me retrouvais à la tête d'une émission sur un gigantesque plateau. Cela m'a dépucelé de l'animation pure.

Justement, cela ne vous a pas dégoûté ?

Non, pas du tout. Et puis, si ça ne marche pas, ce qui a été le cas, ça s'arrête, c'est le jeu de la télé. Là, pour préparer "Bertrand n'a pas sommeil", ça m'a permis de savoir ce que je ne voulais plus faire et les écueils à éviter.

Que voulez-vous ne plus faire ?

Voir trop gros tout de suite ! Plein de choses, même sur ma façon de m'exprimer, de ne pas être partout puisque c'était le cas dans "OFNI, l'info retournée". Je faisais tout : les interviews, les sketchs, il y avait trop de choses.

Vous avez travaillé pendant quatre ans avec Cyril Hanouna dans "Touche pas à mon poste". Peut-être en avez-vous marre qu'on vous en parle ?

Non, je n'en ai pas marre. J'ai travaillé avec lui pendant quatre ans donc c'est normal qu'on me parle de lui.

Et vous en gardez quel souvenir ?

J'en garde comme souvenirs que ce sont les premières chroniques que j'ai pu faire à la télé. C'était formateur.

"Avec TPMP, il y a des bons et des moins bons souvenirs, mais avec l'âge, je ne garde que le meilleur."

Bertrand Chameroy

franceinfo

Cyril Hanouna a réagi à vos premières audiences avec un émoji. Jean-Marc Morandini, qui a un site, s'est moqué de vos audiences en disant que "Bertrand n'a pas sommeil, mais visiblement les téléspectateurs si".

Visiblement, il a regardé l'émission puisque j'avais anticipé son titre en faisant moi-même la vanne sur la première.

J'imagine que vous avez vu le "Complément d'enquête" sur Cyril Hanouna. Vous a-t-on demandé de témoigner ?

Alors non, je ne l'ai pas vu parce que j'étais en pleine préparation de mon émission. Je n'avais pas le temps de le regarder, mais je le regarderai. Oui, on m'a sollicité et j'ai refusé parce que je considère que là, ça fait plus de temps que je travaille à "C à vous" qu'à "TPMP". À un moment donné, c'est bien de tourner la page et d'arrêter de remettre des pièces dans une machine dont on est sortie.

Fin décembre, "C à vous" a créé l'événement en recevant Emmanuel Macron, ou plutôt en se déplaçant à l'Élysée. C'était au lendemain de l'adoption de la loi immigration. Vous le faites beaucoup rire. À chaque fois qu'il vient, il est mort de rire ?

C'est arrivé deux fois. La deuxième chronique à l'Élysée n'était pas du tout dans le même contexte que la première fois où il était président-candidat dans l'entre-deux tours. Là, c'était effectivement au lendemain de la loi immigration, donc c'était un contexte un peu plus tendu. Moi, je suis allé là-bas en marchant sur des œufs. Je ne pouvais pas être là, en bouffon du roi à faire marrer tout le monde. Il fallait un peu le titiller.

Vous n'avez pas peur de faire un bide devant le président de la République ou même qu'il le prenne mal ?

Peur de faire des bides, je l'ai tous les soirs qu'il y ait le président ou pas. Enfin ce n'est pas grave, je suis le premier à rire de mes bides et de mes bourdes.

C'est pas la peine qu'on vous fasse une proposition ?

Vous pouvez toujours tenter, mais je suis très heureux là-bas !

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