Fin de "Plus belle la vie" : "On ne s'interdit rien pour l'avenir", confie Vincent Meslet, directeur général de Newen
Vincent Meslet a appris jeudi 5 mai que France télévisions a annoncé mettre fin au feuilleton, diffusé depuis 2004. Le directeur général de Newen réagissait sur franceinfo.
C’était un pari audacieux en 2004 de lancer un feuilleton quotidien sur une chaîne nationale. Un pari de Vincent Meslet, alors directeur adjoint aux programmes de France 3, et une idée choisie parmi plusieurs projets : raconter la vie d’habitants d’un quartier populaire de Marseille. Une idée signée Hubert Besson, le directeur de Telfrance à l’époque.
Sur franceinfo, celui qui est aujourd'hui directeur général de Newen, société de production rachetée par TF1 qui produit cette série mais aussi Demain nous appartient et Ici tout commence, se rappelle que c’était notamment en réaction au succès de la télé-réalité et de Loft Story : "On était dans cette période deux ans après Amélie Poulain, donc il y avait une certaine idée d'un quartier un peu mythique mais marseillais, dont on voulait raconter un peu l'histoire, le Panier. C'est vrai que l'arrivée de la téléréalité avait fait réfléchir les cadres de France Télévisions à l'époque, sur comment séduire un public plus jeune. Et la téléréalité, c'était une forme de mettre des personnages à l'antenne. C'était aussi une volonté de mettre des gens issus de toutes les minorités françaises à l'antenne", commente Vincent Meslet.
"On a eu l'idée de lancer un feuilleton quotidien, mais avec des vrais scénarios. Il n'y avait que des vrais comédiens."
Vincent Mesletsur franceinfo
Il a appris jeudi 5 mai que France télévision mettait fin à l’aventure de 18 ans. Et l’arrêt du feuilleton le rend nostalgique : "Il y a un moment de nostalgie à ce moment-là. Et après, il y a un esprit de responsabilité. Je suis assez content d'être là ou je suis pour accompagner toutes les équipes dans les six prochains mois. Pour terminer aussi glorieusement qu'on a lancé le programme", confie-t-il sur franceinfo.
Plus Belle la vie appartient au groupe Newen et donc à TF1, et Vincent Meslet ne s’interdit pas de continuer cette aventure : "C'est beaucoup trop tôt, trop tôt pour parler de cela. Notre priorité, c'est d'aller jusqu'au bout. Clairement, c'est une marque forte qui a un public très impliqué au delà de son public. Elle a marqué beaucoup de générations de téléspectateurs. Par exemple, quand on prend les 25-34 ans, ils disent à un sur deux disent qu'ils ont à un moment été fidèles à Plus belle la vie dans leur vie. Donc oui, il y a une marque avec un public, une résonance de valeurs fortes, de proximité, de popularité, ce que peut incarner une France populaire. On ne s'interdit rien pour l'avenir. On a même une mission d'étudier toutes les possibilités. Mais il est beaucoup trop tôt pour parler de cela", conclut Vincent Meslet.
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