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"Folie meurtrière" : un documentaire consacré à l'irresponsabilité pénale

Olivier Pighetti a réalisé un documentaire sur cette question d'actualité après l'affaire Sarah Halimi. Le réalisateur s'est penché sur trois autres cas emblématiques. 

Article rédigé par franceinfo, Didier Si Ammour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Olivier Pighetti, le 8 juin 2021.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Comment juger les coupables d’agressions ou de meurtres lorsqu’ils sont reconnus comme fous ? C’est la question posée par le documentaire "Folie meurtrière" diffusé sur France 5 dans le magazine Le Monde en Face consacré à l’irresponsabilité pénale. Son auteur Olivier Pighetti se penche sur trois affaires emblématiques. Il y a notamment l’affaire Jordan, un jeune diplômé qui, après une première agression sur sa compagne, échappe à tout suivi et tente de tuer sa sœur. "On ne peut pas comprendre que les experts se sont tous opposés", estime-t-il. Dans ces conditions, "comment les jurés peuvent avoir une opinion, eux qui ne connaissent rien à la folie ?", s’interroge le documentariste spécialisé sur la justice. 

L'opinion a évolué

Entre punir et guérir, "on a tranché, on ne punit pas un malade mental pour ses actes puisqu’il ne peut pas être responsable de sa folie. Tout le monde est d’accord là-dessus", rappelle Olivier Pighetti. Cependant, la perception de l’opinion a changé notamment avec l’affaire Sarah Halimi, cette grand-mère de confession juive assassinée par un de ses voisins, Kobili Traoré, qui était sous l’emprise de stupéfiants. "Parce qu’il y a un autre élément : est-ce que quelqu’un qui prend des stupéfiants est responsable de prendre des stupéfiants?", s'interroge le réalisateur. Comme dans l’affaire Jordan, où "se pose la question de sa responsabilité de ne plus avoir pris ses médicaments. L’injonction de soins, c’est souvent aller voir son psychiatre, souligne Olivier Pighetti. Pourquoi n’y aurait-il pas une obligation de soins ?"

L’auteur qui travaille sur le sujet depuis huit ans, reconnaît que "l’affaire Halimi a permis que ce film existe, même si elle n’est pas traitée". 

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