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La comédienne Julie de Bona au sujet du téléfilm "Service volé" : "la douleur d’Isabelle Demongeot est toujours présente"

Dans le téléfilm "Service volé" diffusé lundi 22 novembre à 21h05 sur TF1, Julie de Bona joue le rôle d’Isabelle Demongeot, ancienne championne de tennis violée par son entraîneur.

Article rédigé par franceinfo, Didier Si Ammour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
La comédienne Julie de Bona, invitée de franceinfo le 22 novembre 2021 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Isabelle Demongeot a été violée, comme plusieurs autres joueuses, par son entraîneur. La sportive l'a dénoncé après plus de 20 ans de silence dans un ouvrage publié en 2007, Service volé, aux éditions Michel Lafon et réussi à le faire condamner en 2014. Pour tenir ce rôle, la comédienne Julie de Bona a lu ce livre : "bouleversant, concernant" et rencontré la sportive.  "Une rencontre choc" avec "quelqu’un qui est à vif en permanence. Sa douleur est visible et toujours présente", explique Julie de Bona.

"Il fallait que je lui explique pourquoi je faisais ce métier, que j’allais essayer de retranscrire au mieux ses émotions", souligne la comédienne. 

Elles ont parlé ensemble durant des heures et "on a créé une relation authentique, on est devenues amies et cette femme me bouleverse encore complètement" relate-t-elle. Car Isabelle Demongeot, violée entre 14 et 23 ans, "s’est réveillée 20 ans et trois mois de silence plus tard, on ne sait pas pourquoi" indique Julie de Bona. "Elle est la pionnière, celle qui déclenche cette énergie, qui soulève des montagnes. Elle va être le moteur mais ne peut pas porter plainte en raison du délai de prescription. Ce qui va être son grand drame, qu’elle porte encore." 

Après la multiplication des révélations et des scandales dans le sport, dans les médias, dans l’Église, Julie de Bona trouve que cette libération de la parole affronte une situation complexe : "Au début, ce combat était nécessaire, heureux, libérateur, faisait du bien à tout le monde, se rappelle-t-elle. Puis on se rend compte aujourd’hui que ce n’est pas si simple, que cela continue, qu’il faut encore parler, que ce  combat n’est pas terminé", conclut Julie de Bona.

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