Le gouvernement veut plus de sport féminin à la télévision
Le ministère des Sports débloque une enveloppe d'un million d'euros, prélevée sur les fonds du Centre national pour le
développement du sport. Elle sera allouée aux fédérations sportives pour les aider, pour les inciter à produire des images de handisport et surtout de sport féminin.
Car le sport féminin, on le cherche encore à la télévision... Il représente à peine 7% des compétitions retransmises. Dans l'immense majorité des cas, il est diffusé sur des chaînes payantes. Le grand public n'y a donc pas accès. Certaines disciplines sont moins bien loties que d'autres : "dans les sports individuels, comme le tennis ou la natation, les compétitions féminines sont adossées aux compétitions masculines, et on connaît les championnes" note Christine Kelly, en charge de la mission sport au CSA. "Ce n'est pas le cas des sports collectifs - football, handball, basket - qui peinent à émerger médiatiquement."
Pourtant, quand une chaîne se décide à franchir le pas, ça marche plutôt bien. La finale de l'Eurobasket féminin, par exemple, avait réuni en juillet dernier près de 4 millions de téléspectateurs sur France 3. Un très bon score, même si on reste en deça des audiences des grandes compétitions masculines.
Moins les sports sont médiatisés, moins ils ont les moyens de le faire
Pas de médiatisation, ça veut dire pas de sponsors. Sans sponsors, les fédérations manquent d'argent et ne peuvent pas s'équiper correctement. Or pour qu'un match soit filmé, pour que ce soit un beau spectacle qui donne envie de regarder, il faut que les salles soient bien éclairées, que les stades soient en bon état, qu'on puisse accueillir beaucoup de public pour mettre l'ambiance. Tout cela coûte de l'argent.
Reste un autre problème : celui des annonceurs. Le public du sport est un public majoritairement masculin, même si les choses évoluent peu à peu. Les annonceurs estiment donc qu'il est plus logique de payer un écran de pub lors d'une compétition masculine. Faut-il imposer des quotas pour casser ce cercle vicieux ? Pour l'instant, les autorités préfèrent l'incitation. Par exemple, le CSA va créer en février la première journée européenne dédiée au sport féminin.
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