Muriel Robin incarne Jacqueline Sauvage : "Le film est un plaidoyer pour ces femmes"
Dans un téléfilm signé Yves Rénier et diffusé lundi 1er octobre sur TF1, Muriel Robin incarne Jacqueline Sauvage. Un rôle qu'elle "avait le devoir d'incarner". Elle était l'invitée de Célyne Baÿt-Darcourt lundi 1er octobre sur franceinfo.
L'affaire Jacqueline Sauvage connaît un second souffle lundi soir sur TF1. Dans le téléfilm Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi, Muriel Robin interprète cette femme condamnée pour le meurtre de son mari violent puis graciée par François Hollande en 2016. "Un plaidoyer" pour les femmes battues, selon la comédienne, alors que près de 225 000 femmes sont victimes de violences conjugales chaque année.
"Il faut tendre la main à ces femmes"
"Toute la France doit regarder ce film, parce que c'est peut-être nos mères, nos grands-mères, qui ont vécu ça, qui l'ont tu elles aussi... nos filles, nos voisines, nos amies, nos collègues de travail", raconte Muriel Robin, "donc il faut absolument tendre la main à ces femmes". L'actrice rappelle par ailleurs l'importance d'aller porter plainte et de "mettre en place quelque chose à partir de ce dépôt de plainte".
Une petite voix sourde
"On a déjà toutes et tous dans le coeur une petite voix dès qu'on entend les chiffres de 150 cadavres par an, confie Muriel Robin. L'affaire Jacqueline Sauvage est venu réveiller cette petite voix". Et elle se fait entendre : la comédienne a récemment signé une tribune dans le JDD aux côtés de 87 autre personnalités pour appeler à agir contre les violences conjugales. Appel qui se prolonge par une manifestation prévue devant le palais de justice de Paris samedi 6 octobre.
"Jacqueline Sauvage, c'est moi"
L'actrice explique comment elle a accepté le rôle : "Yves Rénier me dit : est-ce que tu voudrais jouer Jacqueline Sauvage ? Je lui dis oui. J'ajoute : Jacqueline Sauvage, c'est moi".
"Je me sens connectée à Jacqueline Sauvage et à toutes ces femmes", poursuit Muriel Robin, pour qui le rôle "ne peut pas passer par quelque chose d'intellectuel, c'est quelque chose que l'on ressent". Un ressenti partagé sur le tournage dans lequel s'installe entre deux scènes "un silence aussi assourdissant que celui des victimes abandonnées".
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