Le stress au travail responsable d'hospitalisations à retardement
Cette étude démontre très clairement que le stress au travail à la quarantaine entraîne des effets à long terme sur la santé physique et la santé psychique. Un stress élevé augmente nettement le risque d'hospitalisation dans la vieillesse, surtout chez les femmes d'ailleurs.
Le Dr Marc Willard, psychiatre à Strasbourg, auteur de plusieurs livres sur les dépressions d'origine professionnelle souligne la puissance de l'étude : 5.625 finlandais du secteur public, de 44 à 58 ans, suivis pendant 28 ans.
Lorsqu'on subit un stress élevé dans son travail, le risque d'hospitalisation augmente des années plus tard, mais beaucoup plus chez les femmes. Un risque accru de 17% chez les hommes et de 42% chez les femmes. Les femmes réagissent moins bien aux stresseurs physiques mais gèrent mieux les stresseurs psychologiques.
Les conséquences
Les personnes hospitalisées des années plus tard le sont principalement pour des troubles métaboliques, vasculaires... Souvent, on se réfugie derrière les termes de stress et de risques psychosociaux pour éviter de constater que le travail provoque de réelles dépressions.
La dépression est une maladie grave, potentiellement mortelle, et la première cause d'arrêt de travail en Europe. Il faut avant tout la soigner et ne pas perdre de temps à savoir à qui la faute.
Le manque de reconnaissance, le manque de valorisation est aussi un facteur de risque très important de dépression professionnelle, même si cela n'est pas démontré de façon scientifique.
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