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Lutter contre la leishmaniose

Une jeune chercheuse tunisienne reçoit la bourse internationale l'Oréal/UNESCO 2012 pour ses travaux de recherche sur la leishmaniose, une maladie parasitaire contractée dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux ainsi que sur le pourtour du Bassin Méditerranéen.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Le projet de recherche d'Emna Harigua tunisienne, bioinformaticienne à l'Institut Pasteur de Tunis,  est destiné à lutter contre la leishmaniose, une maladie parasitaire causée par un protozoaire microscopique transmis par la mouche de sable. Elle se traduit, chez l'homme, par des lésions cutanées et, dans les formes les plus sévères, par des dommages irreversible au niveau du foie et de la rate. Bien que la leishmaniose touche 12 millions de personnes dans le monde et provoque près de 60.000 décès chaque année, il n'existe à ce jour aucun vaccin efficace. De plus la plupart des traitements actuels n'ont aucune effet sur la forme viscérale.

Emna Harigua est l'une des 15 jeunes chercheuses ayant reçu la semaine dernièrela bourse internationale l'OREAL/UNESCO 2012.

Emna Harigua espère identifier des molécules susceptibles d'être utilisées dans de nouveaux médicaments pour contrer l'une des protéines Leishmania qui joue un rôle essentiel dans le développement du parasite. Pour atteindre cet objectif, elle devra définir la structure tridimensionnelle de cette protéine à l'aide de techniques de modélisation informatique dont elle disposera dans son laboratoire d'accueil. Il lui faudra ensuite identifier des zones de la structure susceptibles de faire office de "pistes d'atterrissage" pour ces molécules afin de déterminer la forme que devra revêtir la future molécule pharmaceutique, ce qui revient à deviner la forme de la pièce manquante d'un puzzle.

En analysant les bases de données de molécules existantes, elle devrait alors pouvoir identifier celles qui seraient les plus à même de cibler la protéine incriminée. Enfin, elle testera l'efficacité des molécules sélectionnées pour inhiber les parasites. Si elle réussit, Emna Harigua aura la satisfaction de savoir que ses travaux de recherche auront contribué à soulager la souffrance de malades dans le monde entier. (extrait du dossier de presse)

 

 

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