Jean-Christophe Tortora : "La Tribune a renoué avec la rentabilité"

Premier numéro à 19h. La Tribune lance ce soir une nouvelle formule de son quotidien numérique, sur tablette et smartphone, disponible sur abonnement. L'ancrage local est renforcé : d'ici fin 2015, 10 éditions locales seront mises en place, de Lyon à Toulouse en passant par Marseille. "Je crois que l'innovation politique et économique passera de plus en plus par les métropoles" assure Jean-Christophe Tortora. Le président du groupe La Tribune estime que "c'est dans les métropoles que les industriels, les starts-up, les entrepreneurs arrivent à travailler ensemble. 70% du PIB est réalisé hors de Paris."

"On a renoué avec la rentabilité"

Depuis son rachat en 2012, La Tribune a abandonné sa version papier quotidienne. Le journal ne paraît plus qu'une fois par semaine dans les kiosques. "J'ai toujours pensé que c'était un mal nécessaire" explique Jean-Christophe Tortora, qui a repris le titre il y a deux ans. "Le modèle économique n'était pas rentable. Avoir été le premier quotidien français à devenir numérique nous a permis de renouer avec la rentabilité. Cette année, pour la première fois depuis 15 ans, La Tribune est à l'équilibre."

Objectif : 20.000 abonnés en 2016

Le titre compte aujourd'hui 11.000 abonnés, et espère atteindre 20.000 en 2016. Loin, donc, des 100.000 exemplaires vendus par La Tribune à sa grande époque, au début des années 2000. "Ces lecteurs, on ne les a pas perdus. On les retrouve sur notre site, dans notre hebdomadaire... On reste le deuxième titre économique de France, mais la presse se réinvente." justifie Jean-Christophe Tortora. Le modèle économique a évolué : "Avant, les revenus de la Tribune, c'était 80% de publicité, 20% d'abonnements. Mais aujourd'hui, le "live-média" est très important pour nos revenus, c'est-à-dire l'organisation d'événements, de forums... Nous allons en organiser 80 cette année."