Cet article date de plus de trois ans.

Jardin. Le jardin des plantes de Rouen

Ouvert tous les jours, toute l'année, ce jardin est un lieu apprécié des Rouennais. Pour se promener parmi les plantes, découvrir des collections végétales ou participer à des animations et ateliers. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bassin et grande serre du Jardin des plantes de Rouen. (ISABELLE MORAND / FREDERIC BISSON / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Le jardin des plantes de Rouen, c’est beaucoup plus qu’un simple et très agréable but de promenade. C’est un lieu chargé d’histoire, du premier jardin dessiné à la fin du XVIe siècle, à la restauration récente de la serre centrale et des serres tropicales.

Jusqu’à la Révolution, le terrain a appartenu à la bien-nommée Mme Marie Planterose (ça ne s’invente pas...), a vu la construction d’une orangerie en 1895, et la création en 1931 d’une école municipale d’horticulture. Le jardin des plantes s’étend aujourd’hui sur 9 hectares dont 8 se visitent.

Paphiopedilum x actaeus (Collection d'orchidées du Luxembourg).  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Des orchidées venues de Bornéo, de Sumatra...

Des milliers de végétaux cohabitent dans le jardin et dans les serres qui abritent notamment de nombreuses orchidées. Le jardin s'intéresse tout particulièrement aux paphiopedilum, explique Julien Goossens, directeur du lieu :

"La famille des Orchidacées est immense ! Nous nous concentrons sur les sabots de Vénus, les paphiopedilum. Dans nos serres, nous disposons de souches de paphiopedilum rotschildianum récoltées dans la nature sur le mont Kinabalu en Malaisie, à Bornéo, à Sumatra. Pour les botanistes, c'est une ressource géniale. Là-bas, sur place, elles ont quasiment disparu. Un botanique est parti sur zone voilà trois ans, et il n'en a pas trouvé dans ces zones très déforestées."

Nous conservons des souches de sabot de Vénus prélevées dans la nature au XIXe siècle.

Julien Goossens, directeur du jardin des plantes de Rouen

La préservation du patrimoine local

C'est le rôle des jardins botaniques de conserver ce patrimoine génétique sauvage pour, potentiellement, le restituer aux pays d’origine. Mais quand on parle de patrimoine, il ne s’agit pas seulement d’espèces poussant à l’autre bout du monde. Cela concerne également celles qui vivent à l’échelle locale, tout autour de nous.

Et l’état des lieux en Normandie n’est pas franchement brillant, selon un inventaire établi du Conservatoire botanique national de Bailleul :

"Le jardin des plantes et le Conservatoire travaillent ensemble pour récolter, conserver, diffuser ce patrimoine. Les dernières études sur notre flore sauvage sont catastrophiques. En ex-Haute Normandie, 3 espèces sur 5 sont menacées ; au niveau mondial, c'est 2 sur 5... Nous critiquons souvent les autres pays, mais on ne fait pas mieux chez nous !"

Il faut vraiment faire attention à notre patrimoine floristique et faunistique, si malmené sur nos territoires. On médiatise la disparition des grands mammifères parce qu'ils sont impressionnants. Alors c'est vrai, nous n'avons pas de girafes, mais un patrimoine local très menacé.

Julien Goossens

La grande serre du Jardin accueille de très nombreuses espèces tropicales.  (ISABELLE MORAND / FREDERIC BISSON / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Infos pratiques

Jardin des plantes de Rouen,114B avenue des Martyrs de la Résistance, 76100 Rouen. Il est ouvert tous les jours, toute l’année.

De nombreuses animations autour de la nature sont proposées au jeune public à partir de 6 ans. Au menu ces prochaines semaines : "À la découverte du hérisson",  le 25 août, "À quoi ça sert une plante ?", le 28 août. 

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