C'est mon boulot. Le secteur du jeu vidéo recrute à nouveau
La Paris Games Week s'ouvre mercredi à Paris. La grand messe du jeu vidéo se tient au Palais des congrès de la porte de Versailles. Un secteur qui a retrouvé la santé et qui recrute. Quels profils sont les plus recherchés, quelles formations, pour quelles salaires ?
Le secteur du jeu vidéo a retrouvé la santé et recrute. En 2017, il a créé 1 300 emplois. C'est deux fois plus d'embauches que l'an dernier. Et son chiffre d'affaires affiche une hausse de 50 %. Tous les signaux sont donc au vert du côté des jeux vidéo. Symbole de cette bonne santé retrouvée, l'ouverture il y a quelques jours d'un nouveau studio par le géant français Ubisoft. C'est à Bordeaux et 37 personnes ont été embauchées. L'agence française pour le jeu vidéo n'a jamais eu autant d'annonces en ligne : 400 sont actuellement ouvertes.
L'expérience recherchée
Les profils les plus recherchés ne sont pas forcément des jeunes qui sortent directement des écoles. Toutes les annonces parlent de gens "expérimentés", "aguerris" ou même "seniors". Une aubaine pour les Français partis travailler à l'étranger et qui reviennent, alors que justement les jeunes qui arrivent sur le marché du travail ont tendance à quitter la France. Destination numéro un, le Canada. Un "gigantesque aspirateur à talents", pour reprendre l'expression du patron de l'agence pour le jeu vidéo.
Entre 2 000 et 8 000 euros par mois
Pour se former à ces métiers, on fait une école privée. Il en existe une quarantaine en France, mais seulement une école publique, l'Enjim d'Angoulème, et deux fac, à Paris et à Cannes. Coût des études : 7 000 à 8 000 euros par an pendant trois ans. Côté salaires, tout dépend si on est débutant ou expérimenté. Pour un programmeur sans expérience, c'est 2 000 euros bruts, mais on monte à 6 000 ou 8 000 euros avec quelques années au compteur. Côté infographie, c'est à dire tous les métiers de l'animation – c'est la moitié des effectifs dans le jeu vidéo – ça n'est que le smic à l'entrée dans le métier et 5 000 euros maximum avec de l'expérience. A noter que sur les 400 annonces disponibles sur le site de l'agence pour le jeu vidéo, un quart sont en CDD, un tiers en CDI, le reste se répartit entre les stages et les freelances.
Un cycle favorable
Le secteur est en forme actuellement, parce qu'il y a des cycles dans ces métiers. Ils dépendent notamment du lancement des nouvelles consoles de jeu. Toutes ont été lancées et sont à maturité. Il faut donc des jeux en masse. Le secteur est par ailleurs très aidé par les pouvoirs publics, avec notamment un dispositif qui permet aux entreprises de création de déduire de leurs impôts une part des dépenses de production.
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