Jeux vidéo. "Final Fantasy XV", le jeu des paradoxes
Dix ans d’attente, une décennie de développement chaotique et une communication tous azimuts sur la dernière ligne droite, et voilà donc "Final Fantasy XV" entre les mains des adorateurs d’une saga mêlant avec brio action, aventure et fantasy.
Ce Final Fantasy XV met en scène quatre beaux gosses d’inspiration japonaise
Une sorte de boy’s band nippon perdu dans un décor de western américain. Dans la peau du fringuant Noctis, prince du royaume, il faut quitter sa terre natale pour aller signer un traité de paix afin d’éviter la guerre et se marier avec la princesse Luna. Pour entamer le voyage, Noctis et ses trois compères empruntent la décapotable de papa nommée Regalia. Le Road Trip commence. Mais pas avant un petit laïus du père, le roi Regis.
Et un trip selon Final Fantasy XV, ça vaut le coup d’œil. Après Uncharted 4, voilà un autre jeu Instagram dans l’âme. La beauté des paysages donne des envies régulières de selfie, ce que le jeu permet du reste. Un sens du réalisme qui ne délaisse pourtant pas l’imaginaire et un casting réussi chez les méchants.
Les combats, sel de la saga Final Fantasy, sont accrocheurs, nerveux
Avec des commandes simples à saisir et une vraie complexité dans le temps. La bande son est aussi à ranger au rayon réussite, on peut même écouter les bandes originales des anciens Final Fantasy sur l’autoradio.
De belles qualités qui ne cachent pourtant pas d’immenses défauts. Une trame scénaristique aux incohérences béantes, une liberté de mouvement finalement très engoncée, on ne compte plus les murs invisibles qui jalonnent ce superbe royaume, on est loin des standards posés par les sagas GTA et Assassin's Creed.
Un jeu malade à la création tourmentée
Sans oublier des quêtes interminables et sans saveur dont le seul but est de nous faire traverser la carte de long en large. Aller chercher un objet ici, allez pêcher là, etc. Des environnements parfois bien vides. Bref, un jeu malade qui paye sa création tourmentée.
Mais ce Final Fantasy XV est aussi porteur d’un miracle qui dépasse ces myriades de défaillances, c’est une belle invitation au voyage, un flot continu d’émerveillement à vivre sur consoles.
Appréciation : 14/20
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