Jeux vidéo. Quand "Watch Dogs 2" évoque le fichier TES
La beauté de San Francisco sert de décor à cette suite légère et inspirée, toujours nourrie de piratages en tout genre.
Il y a d’abord cette baie de San Francisco superbement reconstituée entre style art déco, roman, demeures victoriennes, immeubles de style chinois, pagodes japonaises et autre pont spectaculaire.
San Francisco en donne pour son argent dans Watch Dogs 2
Watch Dogs 2 est la suite légère et colorée d’une saga entamée en 2014 avec au cœur de l’action, la possibilité de pirater tout ce qui vous entoure. Une dizaine de repérages sur place, des milliers de photos de bâtiments et paysages, des enregistrements sonores dont ceux des fameux tramways, San Francisco n’a jamais été aussi belle à jouer.
Dans ce San Francisco esprit Sillicon Valley, Watch Dogs 2 met en scène de jeunes bidouilleurs informatiques aussi hipster que geek. Marcus Holloway, jeune hacker, est piégé par une entreprise à l’allure de Big Brother. A son actif, un programme visant à surveiller toute la population et à collecter un maximum de données afin de les vendre à qui veut. Marcus rejoint alors un groupe de hackers activistes désireux d'éclairer les citoyens sur ce détournement de Big Data. Une l’intrigue politico-technoïde qui n’est pas sans rappeler TES, ce fichage de 60 millions de Français décidé par décret.
Plaisir du jeu et bande-son superbe
Et si Watch Dogs 2 frise parfois la caricature avec ses geeks trop cools pour être vrais et ses dialogues un peu lisses, talon d'Achille des productions Ubisoft, difficile de lâcher ce plaisir de jeu aussi architectural que technologique, un terrain de jeu crédible, à la fois beau et piratable à souhait, le tout accompagné d’une superbe bande-son. Une suite qui transforme l'essai en beauté.
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