Le billet vert. Jeux vidéos : des engagements pour le climat et une empreinte environnementale énorme
Vingt et une entreprises de jeux vidéos ont pris lundi des engagements pour la planète à l’occasion du sommet pour le climat à New York.
Il y a les jeunes qui manifestent avec Greta Thunberg et puis il y a ceux qui préfèrent rester devant les jeux vidéo. Eux aussi seront peut-être sensiblisés par les 21 entreprises qui ont pris lundi 23 septembre des engagements pour la planète à l’occasion du sommet pour le climat à New York.
Ces entreprises regroupent 970 millions d'utilisateurs. Ils sont donc une grosse force de frappe pour sensibiliser à cause climatique. C'est ainsi sour la bannière "Playing for the Planet Alliance" (jouons pour une alliance de la planète) que Sony, Microsoft, Ubisoft et d’autres ont promis de réduire leur émissions de CO2 de 30 millions de tonnes d’ici dix ans. Cela correspondant à retirer du trafic cinq millions de voitures. Ils promettent aussi d’améliorer la conception des jeux, de favoriser le recyclage des appareils et de limiter les emballages.
À chacun sa méthode volontaire
Leurs engagements ne sont pas contraignants, ils se font sur la base du volontariat mais aussi pour distinguer les bons des mauvais élèves. Parmi les plus intéressantes, Sony promet de réduire la consommation de ses futures consoles lorsqu’elles sont en veille en plus cela devrait permettre au joueur de reprendre la partie là où il l'a laissé. Du coté de Microsoft on tente dans un programme pilote de rendre neutre en carbone 825 000 Xbox. Visiblement en plantant des arbres pour compenser les émissions de CO2 nécessaires à leur fabrication. Mais il manque Nintendo à l'appel de l'ONU. Pourtant la firme japonnaise est un des leaders du marché des consoles, juste derrière Sony. Elle n'a jamais vraiment mis en avant une préoccupation environnementale et se retrouve même régulièrement étrillée dans le classement de Greenpeace US sur les entreprises des technologies.
25 centrales thermiques pour les besoins des joueurs américains
Il est grand temps que le secteur se penche sur son empreinte carbone mais aussi environnementale. Selon une étude faite par le Lawrence Berkeley National Laboratory l’an dernier il faut 25 centrales thermiques ou dix réacteurs nucléaires rien que pour alimenter en électricité les joueurs américains. Un PC de gamer correspond à 240 kg de combustibles fossiles et une tonne et demi d’eau est nécessaire à sa fabrication. La dématérialisation des jeux pourrait être un plus pour l'environnement puisqu'elle génère moins d’emballages et moins de transports. mais selon une étude publiée dans le Journal of Industrial Ecology pour certains jeux très lourds, le téléchargement serait pire pour la planète à cause, des câbles, de l’espace et de l’énergie consommés par les serveurs. Si l’univers du jeu vidéo s’est souvent inspiré de la fin du monde pour ses créations, le voilà lui aussi confronté à la dure réalité du changement climatique.
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