Esport : les joueurs prêts à disputer la saison 2021 du championnat de France de League of Legends
La Ligue française de League of Legends a repris mardi. Cette année, dix équipes vont s'affronter au sein de la LFL. C'est deux de plus que l'an dernier. Parmi elles, l'équipe GameWard, dont franceinfo a suivi un entraînement.
Dans les locaux de GameWard à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), cinq ordinateurs, espacés d'1,50m, accueillent cinq joueurs, casque sur les oreilles et souris dans la main. Depuis le début du mois, ils s'entraînent de midi à 21 heures, 6 jours sur 7, pour la LFL, le championnat de France du jeu video League of Legends, qui a débuté le 19 janvier.
Une présence physique que le président de GameWard David Laniel a rendu obligatoire. "Ça peut paraître idiot parce qu'on se dit que c'est du e-sport et que chacun peut jouer de chez soi. Mais ce n'est pas tout à fait aussi simple que ça, explique-t-il. On l'a bien vu l'année dernière. On avait créé une super dynamique autour de notre équipe. Mais après, il y a eu le confinement, et nos joueurs sont donc rentrés chez eux pendant deux ou trois mois, et au bout de deux ou trois mois, ils n'étaient plus du tout au même niveau où on les avait quittés."
Régime spécial et osthéopathe
La préparation à la nouvelle saison ce n'est pas seulement pratiquer devant l'écran, c'est aussi être prêt physiquement, comme le décrit Loïc, alias "Toucouille", la recrue phare de l'équipe : "Un peu comme des sportifs, on planifie nos repas pour avoir des féculents et tout ce qu'il faut pour être bien concentrés à ce moment-là. Et dans cette équipe-là, j'ai un osthéopathe aussi. Vu qu'on est souvent assis, c'est bien de bouger un peu et d'étendre ses muscles."
Les cinq joueurs de l'équipe sont désormais installés en colocation, dans des appartements près du centre. Un moyen de créer rapidement une synergie essentielle, explique Olivier, alias "Prime" : "L'amitié en dehors du jeu c'est quelque chose à ne pas négliger."
"La relation en dehors du jeu affecte comment ça se passe dans le jeu."
Olivier alias "Prime", un joueur de l'équipe GameWardà franceinfo
"Si on ne s'entend pas forcément bien avec quelqu'un dans le jeu et qu'il nous demande de lui faire confiance, peut-être qu'il y aura une seconde d'hésitation qui peut tout changer à la partie", précise "Prime".
L'équipe se prépare aussi à une saison encore particulière, car privée de public. "C'est très clairement un de mes regrets du Covid, confie "Toucouille". Mes meilleures expériences dans l'e-sport jusque-là c'était les LAN [local area network party], en gros des tournois qu'on fait et quand on arrive en demi-finale, généralement on fait les matchs devant un public. Et à chaque fois c'est une expérience vraiment très agréable à vivre. Quand on est en train de jouer et qu'on fait un truc joli dans le jeu, ça fait vraiment plaisir de voir le public qui crie, qui s'enthousiasme. Ça me manque déjà." Les ambitions, elles, restent les mêmes : faire au moins aussi bien que l'an dernier, où l'équipe GameWard avait terminé deuxième sur huit au classement final.
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