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A Lyon, les rues changent d'époque

Longtemps, les villes ont été conçues d'abord et avant tout pour les voitures. Désormais, on commence à faire davantage attention aux piétons. Exemple dans le quartier de la Part-Dieu, à Lyon.
Article rédigé par franceinfo
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Grâce à sa gare TGV, la Part-Dieu est devenue l'une
des principales portes d'entrée de Lyon
. Hélas, lorsqu'on arrive par le train
dans la préfecture du Rhône, on débouche dans ce quartier furieusement années
1970, où pas grand chose n'a été prévu pour les piétons. Au contraire. Les
trottoirs sont souvent trop petits, les cheminements sont complexes,
l'environnement est agressif. Bref, cela ne fonctionne pas.

Une
nouvelle politique de déplacements
est toutefois en train d'y être mise en
place, qui marque un changement d'époque et qui se cache derrière deux
expressions obscures telles que les affectionnent les architectes et les
urbanistes : le "socle actif " et le "sol facile ".

Le
socle actif consiste à animer les rez-de-chaussée d'immeubles
. A Lyon comme
ailleurs, les sièges des entreprises et des établissements administratifs sont
généralement sinistres, avec leurs murs borgnes, leurs entrées de parkings
grises et leurs halls d'entrée réservés exclusivement à leur personnel. L'idée
consiste à implanter dans ces rez-de-chaussée des commerces, des cafés, des
crèches, ou des gymnases. Bref, à y faire entrer la vie pour rendre les rues
plus gaies à faire communiquer ces immeubles avec leur quartier. A La
Part-Dieu, l'évolution sera progressive, mais tous les programmes neufs et
toutes les réhabilitations prévoient désormais obligatoirement un
rez-de-chaussée avec des commerces ou des services.

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Le sol facile répond à la même logique. Il s'agit de
rendre les rues plus agréables pour les piétons. En enlevant par exemple les
pavés qui ont été posés à la sortie de la gare de La Part-Dieu et qui sont très
moyennement pratiques lorsque l'on traîne une valise à roulettes. En
multipliant les espaces verts pour aérer un peu ce quartier très minéral. En
prévoyant des bancs et des places ombragées. En installant ce que l'on appelle
le "mobilier urbain intelligent " : des arrêts de bus où l'on
peut recharger son téléphone portable, par exemple. ou des bornes
d'information installées dans le centre commercial ou à la bibliothèque
indiquant les horaires et les retards de train pour ne pas être obligé de
perdre bêtement une heure dans le hall de la gare.

L'orientation
des piétons va également être facilitée
par une signalétique au sol indiquant
la route à suivre pour rejoindre l'auditorium ou le cinéma. Des immeubles vont
même être abattus pour libérer la vue et dégager des perspectives. C'est tout
bête, mais lorsqu'un piéton sait où il est, il est moins stressé. Et lorsque
les rues sont animées, lorsque l'on y trouve des trottoirs larges, des cafés
avec des terrasses, des commerces et des établissements publics, la marche à
pied devient agréable et n'est plus perçue comme une perte de temps. Ce
n'est pas pour rien si les Français sont fous de randonnée.

En un mot comme en cent, Lyon est en train de sortir
de la culture du tout-voiture
qui avait dominé les décennies précédentes. Et de
prouver que, dans une société où la mobilité est reine, la bonne vieille marche
à pied peut encore assurer bien des services.

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