L'auto. L’eCall : l’appel d’urgence obligatoire à partir du 1er avril pour les futures voitures
A partir de ce week-end et tout particulièrement de ce 1er avril, tout nouveau véhicule proposé à l’homologation par un constructeur, voiture particulière ou utilitaire léger, devra obligatoirement être doté d’un système d’urgence embarqué encore appelé "eCall 112".
Ce n’est pas un poisson d’avril : à compter de ce dimanche, toutes les futures voitures devront, selon une obligation européenne, être dotées d’un système d’appel d’urgence, appelé "eCall 112".
Cette décision arrêtée par le Parlement et le Conseil Européen, destinée à limiter encore le nombre des tués sur les routes, entre donc en vigueur sur tout le territoire européen.
Un dispositif d’urgence actionné manuellement ou automatiquement
Désormais, un boîtier d’appel d’urgence pouvant être déclenché manuellement, en appuyant sur un bouton, ou bien automatiquement en cas d’accident devra donc équiper tous les futurs véhicules vendus en Europe.
Pour Pascal Paris, de Mondial Assistance et représentant le SNSA, le Syndicat National des Sociétés d’Assistance, le fonctionnement de ce boîtier est très simple. Soit vous le déclenchez volontairement d’une pression sur un bouton en cas de panne sur une autoroute ou bien lors d’un accident, soit celui-ci envoie automatiquement un signal d’appel en cas de choc ou de sortie de route, déclenché par exemple par le gonflement des airbags. C’est seulement à ce moment-là, dans le cadre de l’envoi d’un appel que le boîtier donne la géolocalisation du véhicule. Un gros plus si ses occupants sont inconscients.
Une plateforme de réception gérée en France par le SNSA
Si ce dispositif d’appel d’urgence automatique embarqué se révèle être complémentaire de l’initiative déjà prise par certains constructeurs mais qui se contente de mettre le client en rapport avec ledit constructeur, l’eCall, lui, composera automatiquement le 112, le numéro unique d’urgence dans tous les pays européens avec toutefois une exception pour la France.
Dans l’hexagone en effet, le SNSA, le Syndicat National des Sociétés d’Assistance représentant les assurances, a en effet obtenu la gestion de tous les appels d’urgence en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur.
Objectif de ce système d’appel, accélérer l’intervention des secours
En clair, tous les appels émanant d’un boîtier eCall parviendront sur une plateforme unique mise en place par le SNSA. C’est là que ces appels seront étudiés, jaugés afin d’être ensuite relayés auprès d’un service concerné, un service d’urgence médical en cas d’accident, un service d’assistance dépannage en cas de panne.
Principal avantage, selon Pascal Paris, éviter l’engorgement des services de secours déjà très sollicités par des appels qui ne les concernent pas forcément et en même temps une rapidité d’exécution pour un déclenchement des secours propre à limiter les temps d’attente et permettre ainsi de sauver des vies supplémentaires.
Un système eCall également disponible dans le commerce
C’est aussi la fin annoncée des bornes d’arrêt d’urgence sur les autoroutes, enfin quand tous les véhicules seront équipés de nouveau boîtier d’appel d’urgence. Un boîtier qui va donc progressivement devenir obligatoire comme peut l’être aujourd’hui la ceinture de sécurité.
Précision importante, ce boîtier, qui sera installé par le constructeur, ne nécessitera pas d’abonnement payant comme les systèmes existant actuellement. Les appels pour le 112 ou la plateforme SNSA en France devraient même être gratuits.
Pas besoin enfin de s’offrir une voiture neuve pour pouvoir bénéficier de ce dispositif d’appel d’urgence automatique. Il est tout aussi possible de faire l’acquisition, dans le commerce, d’un petit boîtier se branchant sur l’allume cigare avec cette fois-ci un abonnement. La société Splitsecnd propose ainsi un petit boîtier (voir photo) avec un abonnement de 2 ans pour un prix annoncé de 242 euros.
Et pourquoi pas l’eCall pour les deux-roues
Enfin les motards, écartés de cette nouvelle disposition, pourront eux aussi bénéficier d’un système d’urgence.
La société tecno Globe, spécialisée dans l’électronique moto a ainsi mis au point un système eCall Dguard avec capteurs et émetteur/récepteur GSM comprenant l’appel d’urgence, l’alerte déplacement et le tracking vol pour 599€ (avec pose et abonnement de 2 ans).
Romain Afflelou (fils de) propose pour sa part, via sa société Cosmo connected, pour 119 euros un accessoire posé à l’arrière du casque avertissant les autres usagers de la route d’un freinage d’urgence et pouvant joindre l’un des 3 numéros de téléphone enregistrés préalablement ou, via un abonnement mensuel de moins de 10 euros, prévenir une plateforme d’urgence. La possibilité de déclencher les secours en moins de 3 minutes et, là encore, de transmettre à ce moment-là la géolocalisation GPS du véhicule.
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