L’Auto et la Moto : La Triumph Speed Triple RS 2018, une moto canaille pour tous les jours.
Modèle emblématique de la marque britannique Triumph, tout comme la Bonneville, la Speed Triple 1050 fait une fois de plus peau neuve.
Rien de plus excitant pour un constructeur que de vouloir surfer sur l’engouement suscité par un modèle emblématique de sa marque et tenter, à chaque fois, de renouer avec le succès.
C’est le cas pour le britannique Triumph avec une Bonneville sans cesse "revisitée", cela pourrait bien l’être avec l’un des autres fleurons de sa gamme, la Speed Triple.
Une Daytona dépouillée qui a fait bien du chemin
Lancée pour la première fois en 1994, cette Speed Triple qui n’était, à l’époque et pour les connaisseurs, qu’une 900 Daytona dépouillée de son carénage et dotée d’un phare rond, fait aujourd’hui peau neuve.
Vingt-quatre ans plus tard, voici cette année une nouvelle version, la 8ème, appelée Speed Triple RS.
Une moto plus légère, plus puissante et plus dynamique
"Un roadster sportif plus puissant, plus léger, plus sophistiqué et surtout plus dynamique" pour reprendre les termes du chef de marque Triumph, Miles Perkins.
Difficile de trouver mieux ou en tout cas plus complet pour un slogan publicitaire. Il faut dire que cette Speed Triple RS de 2018, un "modèle emblématique à tout faire" de la marque pour reprendre l’expression d’Eric Pecoraro, le responsable marketing et communication de Triumph France, possède tous les atouts pour séduire une nouvelle clientèle, pour une large part déjà acquise à la "cause" et susciter la fierté de ses concepteurs.
Un roadster sportif qui a de la gueule
Il faut bien reconnaître que cette Speed Triple RS 1050 a de la gueule. De la gueule mais aussi du coffre et de la voix.
Ses deux pots d’échappement, situés sous la selle, délivrent en effet une sonorité sourde et profonde à chaque que l’on ouvre la poignée des gaz. Son moteur, un 3 cylindres de 1050cm3, se révèle être vivant et surtout "plein" sur tous les rapports de vitesse, un véritable bonheur tant sur route que sur circuit, les deux conditions de cet essai.
Rien à redire non plus sur le freinage, avant et arrière, pas plus que sur sa tenue de route en courbe des plus impressionnantes. Ajoutons à cela une ligne générale qui ne laisse vraiment pas indifférent.
Le petit "défaut", pour la route…
Difficile de lui trouver un défaut ! Pour une fois on peut concevoir aisément qu’un Eric Pecoraro laisse échapper un "po po po quelle moto ! "...
Mais si l’on veut "chipoter" un peu, on peut mettre en évidence un petit bémol, son rayon de braquage. Un rayon de braquage un petit peu limité, surtout en ville.
Rien à redire en revanche sur la position de conduite. Comme pour les précédents modèles celle-ci est bien entendu sportive, sportive mais pas fatigante. Il faut préciser qu’elle dispose d’une nouvelle selle plus ergonomique et par conséquent plus confortable.
Une moto canaille et à la fois distinguée
Pour 15.850€, son prix, bon, il est vrai pas donné mais qu’est-ce qui l’est aujourd’hui ? Les ingénieurs d’Hinckley ont réussi la double performance de faire une moto de caractère et en même temps de tous les jours. Une moto aussi à l’aise en ville, sur route que sur circuit.
Bref une moto offrant la possibilité de s’encanailler ou bien alors de rouler "distingué". Une moto sophistiquée à tout faire mais pas comme les autres. Une fois encore la pérennité de la grande famille roadster semble assurée.
A noter enfin la parution en kiosque du dernier Hors-Serie Moto Revue consacré aux motos d’occasion. L’outil indispensable pour trouver, choisir et savoir acheter une moto de 2eme main voire plus…
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