L’auto. Quelle alternative aux véhicules à essence ?
Au moment où les carburants connaissent une réelle inflation, en raison notamment de la hausse des taxes, les constructeurs auto sont à la recherche de véhicules de substitution, plus dans l’air du temps.
Alors que la grogne pour la hausse des prix du carburant à la pompe s’amplifie, on l’a encore vu ce week-end avec la manifestation des gilets jaunes, les constructeurs, eux, multiplient les initiatives vers les véhicules de demain, plus propres, consommant beaucoup moins, voire pas du tout de carburant.
Des véhicules qui se répartissent aujourd’hui en trois grandes catégories, les hybrides, les voitures à hydrogène et les 100% électriques.
L’hybride, l’une des solutions à court terme déjà présente
Précurseur dans le monde de l’hybride depuis 1997 avec sa Prius, le japonais Toyota multiplie les offres notamment avec sa Yaris, disponible en essence mais aussi en hybride.
Depuis cette date, d’autres constructeurs se sont engouffrés dans la brèche proposant à leur tour des véhicules dotés d’un moteur thermique principal, secondé par un moteur électrique.
Des véhicules hybrides qui se répartissent en deux catégories, les "classiques" qui ne nécessitent pas d’être rechargés sur une prise utilisant l’énergie cinétique lors des freinages et des décélérations, et puis les hybrides rechargeables, encore appelés en anglais "plug-in hybrid". Deux catégories qui offrent, chacune, une autonomie électrique d’environ 50 à 60 km avant la reprise en main du thermique.
Des hybrides de plus en plus performants et sophistiqués
Parmi les derniers modèles dans cette catégorie des hybrides rechargeables, l’Outlander PHEV de Mitsubishi, un SUV "propre" et confortable, doté des dernières technologies en matière d’aides à la conduite. Un véhicule destiné à répondre à l’attente d’une clientèle avertie et exigeante, selon le président de Mitsubishi France, Patrick Gourvennec.
Une tendance dans laquelle devrait rapidement s’engouffrer le Groupe PSA avec ses trois marques, Peugeot, Citroën et DS, si l’on en croit les dernières révélations recueillies lors du Mondial à Paris.
Si dans cette catégorie, on peut regretter, pour le moment, que l’autonomie électrique ne dépasse pratiquement pas les 60km, en revanche il est intéressant de constater que le surcoût de ces véhicules, par rapport à leurs homologues non-hybrides, ne va guère au-delà des 5 000 euros.
Les véhicules à hydrogène plus chers et plus sélectifs
Deuxième tendance, hélas plus cher, les véhicules à hydrogène dotés d’une pile à combustible, celle-là même appelée à transformer l’hydrogène en électricité. Parmi les rares modèles, uniquement asiatiques, actuellement présents sur le marché, le SUV Hyundai Nexo. Ce véhicule avec une autonomie supérieure à 650km fait office de figure de proue. Il faut dire que ce SUV est à la fois beau à regarder et agréable à conduire.
Seul bémol, car i y en a un, pas imputable d’ailleurs à ce véhicule, c’est encore aujourd’hui la rareté des stations de recharge, pas plus d’une vingtaine à travers toute la France, seulement quatre en région parisienne.
Autant dire qu’il est préférable, du moins aujourd’hui, de résider à proximité de l’une d’entre elles avant de faire l’achat de l’un de ces véhicules à hydrogène, ce qui a pour fâcheuse tendance à en limiter considérablement la généralisation.
L’électrique, en plein boum, de la grosse à la petite voiture
Enfin dernière tendance, l’électrique, avec parmi les petits modèles les plus vendus, la Zoé de chez Renault et du côté du pionnier des grosses voitures électriques, toujours très avant-gardiste, la firme Tesla.
Une tendance sur laquelle le groupe Daimler semble prêt à vouloir surfer en proposant aujourd’hui trois nouveaux modèles de Smart électrique, des 2 et 4 portes sans oublier une version cabriolet. Trois modèles commercialisés sous l’appellation Smart EQ.
Des versions électriques qui, compte tenu du bonus écologique actuellement proposé et des différentes aides à l’achat, ne coûtent pas plus cher que leur équivalent thermique, voire beaucoup moins.
Et pour aider ses clients dans ce choix et celui d’une borne de recharge adaptée, le groupe Daimler s’engage à guider et à aider chaque futur acheteur dans ses choix. Un engagement qu’aime à répéter à l’envie le patron de Smart France, Hervé Poquet.
Dotées d’une autonomie non négligeable, compte tenu de leur taille, d’environ 160km, ces nouvelles Smart représentent une réelle alternative à la mobilité quotidienne, qu’elle soit urbaine ou rurale, lorsque l’on sait que les trajets quotidiens effectués par les conducteurs français ne dépassent pratiquement pas, sauf exception, les 32km…
Ajoutons enfin, pour couronner le tout et pallier la limite d’autonomie de ses petites Smart, que le groupe Daimler propose à chacun de ses acheteurs de Smart EQ un système de location à prix préférentiel d’une Mercedes hybride, ou bien thermique, pour partir en week-end si nécessaire ou bien en vacances…
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