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Conférence sociale, méthode et postures

Manuel Valls a conclu ce mardi la conférence sociale ouverte par François Hollande la veille. Les deux hommes revendiquent leur méthode : le dialogue social. Une méthode mise en échec par le boycott de la CGT, FO puis la FSU.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Le Premier ministre l’a répété à plusieurs reprises, pour mieux en convaincre les absents, cette conférence sociale a été "utile ". Manuel Valls a même jugé qu’elle pouvait s’interpréter comme "un accélérateur " du dialogue social. Le discours du chef du gouvernement s’accordait à celui du président de la République ce lundi. Tous les deux défendent l’utilité de cette conférence et en appellent à la responsabilité de ses acteurs, quand le chômage ne se résorbe pas, quand la crise persiste et les extrêmes progressent dans toute l’Europe.

Faire la leçon aux absents

Tous les deux s’adressent aux absents, en regrettant leur refus de participer à cette rencontre. Et l’exercice n’est pas si facile. Il s’agit de contester leur position, fermement, sans pour autant les désavouer totalement. Il leur faut faire la leçon aux absents, sans pour autant les braquer davantage.

lundi, François Hollande avait rappelé implicitement le discours de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République proposait de se passer des corps intermédiaires pour réformer plus vite. A l’époque, les partenaires sociaux s’étaient indignés. Aujourd'hui, ils boudent le dialogue qui leur est proposé par le chef de l'Etat.

Pour toute réponse à cette main tendue présidentielle, la FSU a annoncé, à son tour, son refus de participer. Après cela, Manuel Valls se montre un rien plus accusateur. Ceux qui trouvent qu’il est trop long de négocier sont les mêmes à juger que cela va trop vite. Sous-entendu : l’attitude des absents manque de cohérence.

La méthode Hollande désavouée

Ce qui n’empêche pas la CGT, FO et la FSU de camper sur leurs positions, et de porter un mauvais coup à la méthode de François Hollande. En trois ans, François Hollande n’est toujours pas parvenu à bouger les lignes, entre les syndicats réformistes, et les protestataires. Un clivage qui reprend celui qui divise la gauche, et le PS en particulier. La France cultive la tradition du rapport de force, de vieilles "postures", selon l’expression de Manuel Valls dimanche en Camargue. En les fustigeant, le Premier ministre pensait les prévenir, il les a réveillées.

Face à une base tirée par le bras par les mouvements protestataires, que ce soit chez les partenaires sociaux ou les mouvements politiques, les directions n’en avaient pas forcément besoin pour adopter la posture du refus, toujours aussi populaire, à droite comme à gauche. 

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