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Édito
Guerre entre le Hamas et Israël : la radicalité de Jean-Luc Mélenchon suscite un malaise au sein de La France insoumise

À la veille du déplacement d’Emmanuel Macron en Israël mardi 24 octobre, un débat sur la situation au Proche-Orient se déroule lundi à l’Assemblée nationale. Un débat très attendu après les déclarations Jean-Luc Mélenchon ou Danièle Obono, qui ne font pas consensus au sein du mouvement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Les députées Clemetine Autain (à gauche) et Raquel Garrido (à droite), à l'Assemblée nationale le 17 janvier, 2023. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

La Nupes a volé en éclats la semaine dernière. Socialistes, écologistes et communistes ont pris leurs distances avec la position de la direction de la France Insoumise, qui refuse obstinément de qualifier de "terroriste" le Hamas auteur du massacre de près de 1 400 civils, femmes, enfants, et personnes âgées. Une députée insoumise proche de Jean-Luc Mélenchon, Danièle Obono, a même osé ériger le Hamas en "mouvement de résistance"

Des Insoumis isolés et fracturés

Jean-Luc Mélenchon a renchéri dimanche 22 octobre et carrément accusé la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, en visite en Israël, de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" de Palestiniens. Rappelons que Yaël Braun-Pivet vient de porter plainte car elle croule sous les menaces antisémites anonymes, notamment de décapitation. Aujourd’hui, les autres groupes parlementaires devraient donc converger pour afficher leur solidarité avec Israël et défendre le droit de l’État hébreu à assurer sa sécurité, "dans le respect du droit international". Une position qui sera défendue mardi par Emmanuel Macron en Israël. Les Insoumis devraient faire bande à part, fidèles à la volonté de Jean-Luc Mélenchon d’attiser les tensions et de "tout conflictualiser" dans le débat public.

Mais cette radicalité ne fait pas l’unanimité chez les Insoumis. Elle suscite un vrai malaise et la rébellion d’un nombre croissant de députés, comme François Ruffin, Clémentine Autain, ou encore Alexis Corbière. Dimanche, Raquel Garrido a jugé dimanche 22 octobre sur franceinfo que le leader insoumis "nuit au mouvement" depuis un an et a rappelé la condamnation de son poulain, Adrien Quatennens, pour violences conjugales. Elle réclame un "changement de fonctionnement" pour que le mouvement ne soit plus seulement "un outil de campagne présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon". C'est audacieux, car remettre ainsi en cause le leadership du Chef tout-puissant, relève du blasphème chez les Insoumis !

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